Robert Nkili leur a recommandé au cours de la cérémonie d'installation vendredi dernier à Douala, de lui soumettre un plan de reconquête de l'espace aérien.

Suite au décret présidentiel n° 318/2013 du 11 septembre 2013, Frédéric Mbotto Edimo est depuis vendredi dernier, le nouveau Directeur général de la Cameroon airlines corporation (Camair-Co). Il remplace à ce poste l'hollandais Matthijs Boertien, débarqué le mercredi 11 septembre 2013 lors de la tenue d'un Conseil d'administration extraordinaire au Hilton Hôtel. Ainsi, Frédéric Mbotto Edimo n'aura occupé les fonctions de Directeur adjoint (Dga) de cette compagnie nationale aérienne que durant deux mois. Car, c'est le 16 juillet 2013 qu'il s'est vu confié le poste, à la suite de sa nomination par décret présidentiel le vendredi 14 juin 2013. Et c'est une décision du Conseil d'administration tenue le 2 avril 2013 que le chef de l'Etat entérinait ainsi, mettant de fait sur la touche Emmanuel Mboz'o Ndo, alors Dga. Au cours de la cérémonie d'installation de cet ancien représentant du Cameroun de l'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne (Asecna) en Afrique et à Madagascar, il recevait déjà une feuille de route qui n'est pas loin de celle reçue le vendredi, 13 septembre 2013 lors de la cérémonie d'installation à l'hôtel Sawa à Douala. Aux côtés d'Edouard Akame Mfoumou (ancien Pca de la défunte Camair) nommé Président du Conseil d'administration, en remplacement de Philémon Yang, «c'est donc à une équipe entièrement «camerounisée» et pétrie d'expérience que la gestion de la Camair-Co vient d'être confiée. La direction générale vient d'être renouvelée et camerounisée», s'est réjoui Robert Nkili, le ministre des Transports (Minstrans), lors de la cérémonie d'installation des deux nouveaux dirigeants à l'hôtel Sawa à Douala. Cérémonie à laquelle ne prenait d'ailleurs pas part Matthijs Boertien. Mais au-delà des félicitations, Robert Nkili a rappelé aux nouveaux dirigeants -que le chef de l'Etat a besoin d'hommes compétents et de foi, «pour reconquérir les parts de marchés sur les lignes régionales et internationales», indique le Mintrans. Car selon lui, il est attendu que Camair¬Co commence à engranger des profits et à faire des bénéfices. «J'attends donc de vous un véritable plan de reconquête de l'espace aérien». Un plan qui, précise le ministre, doit contenir la révision des contrats antérieurs, le combat acharné contre l'endettement, la reconquête des camerounais à travers la régularité des vols et des horaires, éviter que le Dja ne reste au sol sans raison, instaurer un climat de paix. Voilà entre autres, le contenu de la feuille de route adressé au Dg et Pca entrants. Qui héritent d'une entreprise endettée, dont la gestion tarde à adopter des normes modernes et qui en plus, peine à s'arrimer aux exigences de navigabilité internationale. Du coup, deux années après son envol, notre «étoile» n'est toujours pas sortie de la zone de turbulence.