Calixthe Beyala s’insurge contre ceux qui accusent les hommes politiques de l’opposition camerounaise de s’être vendus au régime de Paul Biya. Dans un texte posté hier sur Facebook, la romancière dénonce « l'usage de la calomnie comme mode d'élimination de tout adversaire politique au Cameroun ». L’intellectuelle parle d’accusations dénuées de preuves. « Au Cameroun, on dit, on ne prouve pas. Tel a pris une mallette d'argent ; tel autre aurait pris un sac bandjock rempli de billets de dix milles ! Ainsi tout adversaire politique du régime en place est sali. Des ooh, il a pris des caisses d'argent ! Des ooh, il a mangé avec eux ! Des oooh, il est aussi corrompu qu'eux ! », se désole-t-elle.
Calixthe Beyala assure qu’aucun opposant n’a la possibilité d’accéder à la trésorerie de l’Etat et désigne comme cible ceux qui gèrent le pays depuis quatre décennies. « Mes chers compatriotes, aucun membre de l'opposition n'a un accès direct aux caisses de l'état en dehors des membres du gouvernement ! Arrêtez d'accuser injustement vos leaders politiques car vous faites en réalité le jeu de ceux qui nous font du mal depuis plus de 40 ans. Faites front commun avec ceux que vous soutenez ! Ils vous disent que tel a pris de l'argent ? Qu'ils vous en montrent la preuve, soit audiovisuelle, soit écrite ! Parce que tout le reste est pure distraction. C'est avec cette méthode qu'ils ont miné tout le Cameroun ! », accuse L’écrivaine. Qui rappelle qu’elle a « dîné avec tous les dirigeants français » dans le cadre d’ « échanges politiques ». Et d’ajuter que « le cas du Cameroun ne saurait être différent ! ». Beyala demande aux Camerounais de « renouveler « leur confiance à leurs leaders.