Afrique du Sud : l’ANC se réunit d’«urgence» pour statuer sur la destitution du président Cyril Ramaphosa

Par AA / Yaoundé / Peter Kum | AA
YAOUNDE - 02-Dec-2022 - 15h17   7894                      
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Le président sud-africain Cyril Ramaphosa à Johannesburg le 27 juillet 2018 POOL/AFP/Archives/Themba Hadebe
En Afrique du Sud, les cadres du parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC) ont convoqué une réunion « d’urgence » vendredi 2 décembre pour discuter sur le sort à réserver à Cyril Ramaphosa après la publication d'un rapport affirmant qu'il aurait commis des violations et des fautes, dans le cadre d'un scandale autour d'un cambriolage, ont rapporté des médias locaux.

Ce vendredi, « le bureau politique de l’ANC va se réunir pour pencher sur le sort de M. Ramaphosa qui a perdu le soutien du parti », a annoncé dans un article, jeudi, le journal sud-africain, News 24 ajoutant que « le président sud-africain va surement démissionner dans les heures qui suivent ».

Le Congrès national africain a aussi annoncé sur son site, jeudi, qu’il tiendra « une session spéciale » de son comité exécutif à 14 heures (heure locale).
D’après News 24, lors de cette session spéciale de l’ANC, « M. Ramaphosa devrait aussi démissionner de la présidence de l’ANC et quittera ainsi la course à la prochaine présidentielle ».

Dans un tweet sur sa page officielle, le député sud-africain, Vuyo Zungula, leader du parti le Mouvement africain de transformation (ATM), a appelé, jeudi, le président sud-africain à la démission.

« Il n’y a pas de crise qui justifie des élections anticipées au pays. La seule crise ici c’est ce président qui a violé la constitution et qui veut s’accrocher au pouvoir », a argué sur Twitter ce député de l’opposition.

Selon le journal sud-africain Business Day, le pays s’apprête à vivre un « tremblement de terre politique dont les Sud-Africains ressentiront les secousses ».

Dans une adresse à la nation sud-africaine, jeudi, le porte-parole de la présidence, Vincent Magwenya, a souligné que la décision qui sera prise par le président du pays, « sera prise sans pression et pour le meilleur intérêt de l’Afrique du Sud ».

Pour rappel, Cyril Ramaphosa, 70 ans, est sous la menace d'une procédure de destitution après la publication, mercredi 30 novembre, du rapport d'une commission parlementaire.

Ses ennuis ont débuté en février 2020, après que des cambrioleurs ont pénétré dans l'une de ses luxueuses propriétés. Ils sont neutralisés et séquestrés selon la plainte initiale déposée en juin, qui a déclenché le scandale.

A cette occasion, 580 000 dollars en liquide est retrouvée sous les coussins d'un canapé de sa résidence.

La plainte accuse Cyril Ramaphosa de ne pas avoir signalé l'incident, ni à la police ni au fisc. Ce dernier dément catégoriquement toute malhonnêteté, mais le rapport sème le doute sur les explications données par le président sur ces 580 000 dollars en liquide camouflés.

 

AA / Yaoundé / Peter Kum





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