Le directeur associé de la société Opératel et sa collaboratrice attaqués hier à coup de machette dans leurs bureaux du marché central.
Journée de cauchemar au marché central de Yaoundé. Le directeur associé de la société Opératel, fournisseur de service Internet, Chrétien Talelo et la responsable commerciale Roseline Mawamba, l’ont échappé belle. Ils ont été attaqués en plein jour hier dans leurs bureaux. La scène se déroule aux environs de 10h, au deuxième étage de l’immeuble Beaulieu, derrière le cinéma théâtre Abbia. Chrétien Talelo travaille tout seul dans son bureau. Brusquement, deux jeunes hommes, les nommés Emmanuel Tamungang Ako et " Léo ", âgés de 20 ans, se présentent et demandent à avoir un complément d’information au sujet d’un produit que la société vient de mettre sur le marché. Chrétien Talelo leur répond à peine. Mais face à leur insistance, il se décide quand même à appeler sa collaboratrice pour lui demander de revenir au bureau : " J’ai joint ma collaboratrice et je lui ai demandé de revenir s’occuper des deux clients qui prétendaient déjà avoir été là la veille. Roseline est aussitôt revenue ", explique-t-il.
Quinze minutes plus tard, les deux clients n’avaient pas bougé. " J’ai commencé à me poser des questions ", avance M. Talelo. C’est alors qu’il entend un cri dans la grande salle. Il sort brusquement et trouve la responsable commerciale en train de se battre avec l’un des clients, Emmanuel Tamungang Ako. Le nommé " Léo " se jette sur lui. Le menaçant avec une machette bien aiguisée, il l’a dépouillé de 500 000 francs, l’argent prévu pour payer les stagiaires de l’entreprise et d’autres effets : deux téléphones portables, des pièces officielles, quatre clés USB, un appareil photo numérique, les clés de la voiture. Léo réussit à s’enfuir alors que M. Talelo demandait de l’aide. Quant à Roseline Tawamba, agressée par l’autre bandit, elle s’en sort avec une blessure profonde sur le bras et un œil poché. Le second agresseur, Emmanuel Tamungang Ako a été maîtrisé par M. Talelo, et plus tard arrêté. Au commissariat central no 1, on a réussi à mettre la main sur la complice des deux bandits, une jeune fille nommée Tate, ancienne stagiaire de l’entreprise. Les enquêtes se poursuivent.