Monseigneur Eliseo Antonio Ariotti, conseiller de nonciature élevé à la dignité d’archevêque, vient d’être désigné par le Saint-Siège, en remplacement de Mgr Felix del Blanco y Prieto arrivé en fin de séjour à Yaoundé.
Selon les informations contenues dans le communiqué de presse publié par l’Oseservatore Romano, le journal officiel du Saint Siège et relayé par la nonciature à Yaoundé, Mgr Ariotti est de nationalité italienne, né le 17 novembre 1948. Il est au service de l’église catholique depuis le 7 mai 1975,une date qui correspond à son ordination presbytérale. Au plan académique, il est docteur en théologie morale et maîtrise l’italien, le français, l’anglais et l’espagnol. Le parcours diplomatique de Mgr Ariotti commence en 1984. Depuis lors, il a travaillé dans les représentations pontificales en Ouganda, en Syrie, à Malte, aux Etats Unis ainsi qu’au secrétariat du pape Jean Paul II
La nomination d’un nouvel ambassadeur de Rome à Yaoundé est porteuse d’espoir pour l’église diocésaine locale. On espère qu’enfin on connaîtra le nom de l’archevêque de Yaoundé, successeur de Mgr André Wouking. C’est ce prélat qui viendra combler le vide laissé par Mgr Jean Marie Benoît Bala. Avant de quitter le diocèse de Yaoundé, le nouvel évêque de Bafia était recteur du petit séminaire Sainte Thérèse de Mvolyé et aumônier de la congrégation des filles de Marie. Au-delà de Yaoundé, il faudrait trouver une solution au diocèse d’Ebolowa-Kribi qui attend également la nomination d’un évêque pour remplacer Mgr Jean baptiste Ama, retraité. Certains observateurs avertis estiment que le moment est venu de penser véritablement à un autre découpage des diocèses au Cameroun compte tenu du nombre de plus en plus élevé des chrétiens catholiques. Donc, il y a des cathèdres à combler, il y a surtout le problème du vieillissement de l’épiscopat à voir. Au diplomatique, l’avenir nous dira si Mgr Ariotti va garder le poste de doyen d’âge du corps diplomatique comme son prédécesseur. En effet d’après la convention de Vienne de 1815 confirmée par les nouveaux accords de Vienne de 1961, le nonce est de droit le doyen d’âge du corps diplomatique auprès du pays où il est envoyé. Il porte le titre de prononce lorsque l’Etat auprès duquel il est accrédité ne lui reconnaît pas ce privilège. C’est le cas des Etats africains francophones qui ont des relations particulières avec la France.
On s’appuie sur cette nomination du nonce dans le mesure où l’on sait que son poids est important dans l’établissement des listes des candidats à l’épiscopat à présenter au pape. Il assure un rôle de liaison et d’unité entre le Vatican et les églises locales.