Contre toute attente, Michel Zoah, le ministre des Sports a décidé vendredi, de remanier l’encadrement technique des Lions en limogeant Thomas NKono au profit de Jacques Songo’o.
CAN Angolaise: Bourdes de Kameni et médisance emportent Nkono
Contre toute attente, Michel Zoah, le ministre des Sports a décidé vendredi, de remanier l’encadrement technique des Lions en limogeant Thomas NKono au profit de Jacques Songo’o.
Tel un couperet, la décision du ministre des Sports qui met fin aux fonctions de l’entraîneur chargé des gardiens de but est tombée vendredi en début d’après-midi. Une décision qui n’a pas été motivée car relevant du pourvoir discrétionnaire du patron des sports. Toutefois, on la voyait venir depuis que, juste et de retour de la Can en Angola, le ministre des Sports a engagé des consultations pour trouver un nouvel entraîneur des gardiens de buts au sein de la sélection nationale de football seniors. Parmi les anciens gardiens de buts de renoms passés au casting, il y avait Affaka, Jacques Songo’o et William Andem. Ce dernier qui a mis fin à sa carrière internationale il y a deux ans seulement, était particulièrement parrainé par Roger Milla. Finalement, le ministre avec la collaboration de la Fédération camerounaise de football, a porté son choix sur Jacques Songo’o. Cet ancien gardien de but professionnel, il retourne dans une maison qu’il connaît très bien d’abord en tant qu’ancien joueur et coach des gardiens de but entre 2005 et 2006.
A l’origine de la descente aux enfers de Thomas Nkono, Idriss Carlos Kameni, un gardien de but qu’il aura façonné et imposé comme titulaire dans la cage des Lions. D’abord aux jeux olympiques de 2000. Thomas Nkono parvient au terme d’une discussion acharnée, à convaincre l’entraîneur principal des Lions espoirs Jean paul Akono de sacrifier le gardien titulaire Daniel Akono au profit de Kameni qu’il juge plus performant. La prestation de ce dernier sur le terrain et les résultats engrangés par la sélection nationale donnent raison à son mentor qui le surclasse en sélection seniors. Et depuis lors, kameni, excepté l’intermède de 2006 pendant le règne de Songo’o, qui avait préféré Souleymanou l’eternel numéro 2, n’a presque plus quitté sa place de gardien numéro un, même quand il est en totale méforme comme ce fut le cas lors de la phase finale de la Can 2010 en Angola.
Le Guen contre Nkono
A cette occasion, le gardien de but d’Espanyol de Barcelone avait encaissé huit buts en quatre matches soit une moyenne de deux buts par match. De l’inédit ! Bien avant la fin du premier tour, notamment après les deux premiers matches en Angola, la prestation approximative de Kameni avait amené les observateurs bien avertis a proposer son remplacement. Thomas Nkono qui ne l’entendait pas de cette oreille a convaincu ses collègues du staff technique et les autorités sportives que le médaillé d’or olympique 2000 était le meilleur risque. La suite de la compétition ne lui a pas donné raison. Il s’est ainsi mis à dos, non seulement les fans des Lions, mais aussi bon nombre d’administrateurs du football camerounais. Toutefois, il a continué à avoir la confiance de Paul Le Guen, l’entraîneur en chef.
Mais, les rapports entre les deux hommes se sont dégradés récemment quand, selon une source bien introduite à la Fecafoot, le technicien français aurait eu copie d’un rapport incendiaire signé de Nkono et qui dénonçait sa gestion des hommes au sein de l’encadrement technique. Dans tous ses états car estimant sa confiance abusée, Paul Le Guen aurait exigé et obtenu la tête de son collaborateur. « Il s’est senti comme poignardé dans le dos et il a dit aux autorités qu’il ne pouvait plus faire route avec quelqu’un qui n’a plus sa confiance. Vous comprenez qu’à moins de quatre mois de la coupe du monde où les Lions sont très attendus, cette décision s’imposait pour ramener la sérénité au sein du staff technique » a tenté d’expliquer une autre source au ministère des Sports…