« Non au CNC, oui à la liberté et la démocratie ». Voilà le titre du dernier communiqué du Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC). Publié ce dimanche 11 mars 2018, il appelle les médias et journalistes du Cameroun à ne pas obéir à la mesure de suspension d’émissions à caractère politique prise par le Conseil national de la communication (CNC) le 9 mars dernier. « En rappelant que le CNC est un organe de censure mis sur pied par le gouvernement pour servir un régime liberticide et supprimer toutes les opinions contraires, le SNJC demande aux médias et aux journalistes de dénoncer et d’ignorer les directives du CNC qui n’a reçu aucun mandat de la corporation pour réglementer son fonctionnement. Le Snjc affirme que les directives en cause du Cnc, sont nulles et de nul effet. En effet, le Cnc ne connait pas combien coûte une caméra de télévision, un micro de radio, et ne saurait par conséquent se positionner en donneur d’ordre », écrit le président national du SNJC Denis Nkwebo. .
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Le SNJC estime que le Cnc n’est pas une salle de rédaction et ne saurait dicter la conduite à tenir aux professionnels ainsi qu’aux promoteurs des médias privés « qui tirent le diable par la queue pendant que les médias de service public sont les seuls bénéficiaires de la redevance audiovisuelle imposée à tous les contribuables camerounais » .Le Syndicat des journalistes demande au gouvernement camerounais de trouver une meilleure occupation à ses défenseurs, membres du CNC. Il « met en garde tout média, tout journaliste, qui se soumettrait aux injonctions de l’organe de censure qu’est le CNC ». Et annonce que les membres du SNJC organiseront et participeront aux débats politiques en cette période électorale, « pour que vivent la liberté d’expression et la démocratie au Cameroun ».
Par Pierre Arnaud NTCHAPDA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 11-Mar-2018 - 13h39 7590 4
Cet appel figure dans le communiqué signé ce 11 mars 2018 par le président national Denis Nkwebo.
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