Le crash de l'avion de la Camair en 1995, la mort de Pius Njawé, les morts de Monatélé de 2004, le fonctionnement du système satanique pour contrôler l'humanité, c'est la quintessence du témoignage de Nti Jonathan, ex agent n° 17 de Satan et président de la Cour suprême dans le système satanique.
Le crash de l'avion de la Camair en 1995, la mort de Pius Njawé, les morts de Monatélé de 2004, le fonctionnement du système satanique pour contrôler l'humanité, c'est la quintessence du témoignage de Nti Jonathan, ex agent n° 17 de Satan et président de la Cour suprême dans le système satanique.
Ceux qui le connaissent marquent leur étonnement, le physique du jeune homme, la trentaine à peine, ne reflétant pas ce qu'il se réclame avoir été. Un bout d'homme, pourrait-on dire, si l'on ne s'en tient qu'à sa taille, et son gabarit en général. Et pourtant, à travers les médias, et surtout à Sky one radio où il anime une tranche matinale très courue, Le Prince Nti Jonathan affirme des choses qu'il serait difficile à un raisonnement scientifique d'admettre. Surtout lorsqu'on sait que des apprentis sorciers ont pris les médias en otage pour se faire un audimat à spolier le moment venu, par des promesses fallacieuses dénuées de tout fondement. Le Prince, comme il aime à se faire appeler, voulant que l'on sache qu'il est ressortissant de la chefferie supérieure des Manguissa par Sa’a, affirme à qui veut l'entendre qu'il a été au service du diable, agent n°17 dans ce qu'il appelle la toile, pour parler du système satanique, le 666. Il le dit avec autant d'aisance qu'il estime avoir été délivré de cette puissance maléfique.
A Yaoundé, des gens accourent dans le petit endroit, un studio qu'il loue au quartier Elig Edzoa, pour espérer trouver des solutions aux problèmes auxquels ils sont confrontés, surtout ceux relevant du mystique. Le Prince Jonathan se réclame aujourd'hui être au service de Dieu. Il est évangéliste, disant à ceux qui l'abordent comment il a été délivré de la main du diable. En un mois d'activités sous son nouveau manteau, une centaine de personnes le côtoie, espérant qu'il est à même de les sortir de la puissance du malin.
Admission précoce
Dans son récit, Le Prince Nti Jonathan explique comment il entre en contact avec le système satanique. C'est à la naissance qu'il est connecté à ce système par son grand père. Il y grandit et devient juge. Alors qu'il se retrouvait au Benin en mission nocturne, il est rappelé de toute urgence au siège. Une autre mission lui est confiée en 1995, celle de faire crasher un avion de la Camair, alors compagnie aérienne du Cameroun. Au moment d'aller accomplir cette tâche, il découvre que la maman de son camarade de classe se trouve dans l'avion, et que le pilote est de la même obédience religieuse que ses parents. «Emu de compassion» pour ces gens, il décide, contre l'avis de son maître, de désobéir. Il veut changer d'avion. Mais mal lui en prend, le diable est informé de son intention. Il est rappelé au siège, traduit au conseil de discipline, et soumis au châtiment approprié. Il est sévèrement bastonné avec plusieurs sévices corporels. Un masque de son maître, en métal précieux, est chauffé et plaqué sur son pied gauche. Le châtiment est tel que les répercussions sont visibles physiquement. La conséquence, Le Prince tombe malade et est conduit à l'hôpital le 3 novembre 1995. Il a alors 16 ans. Plusieurs hématomes sur le visage, le pied gauche bousillé. Le médecin conclut à une inflammation du pied gauche, le tétanos.
« Après ces sévices que j'ai endurés, je me suis révolté et je ne voulais plus exécuter les missions qu'on me confiait. Et pour me flatter, j'ai été promu président de la Cour Suprême », relate le Prince Nti. Quelques années plus tard, il tombe sur un morceau dur à croquer. Il est envoyé en mission à Akonolinga pour exécuter un pasteur qui y organisait une campagne d'évangélisation. «Au moment où je croyais agir pour tuer ce pasteur, il y a une flamme de feu qui a jailli et qui m'a paralysé. Je ne pouvais plus agir. Je me suis même retrouvé dans l'incapacité de rejoindre le siège», poursuit-il dans son récit. Pour lui, c'est là qu'il a été coupé du « 666 », le système satanique. «Une voix m'a parlé et m'a demandé par la même occasion d'aller chez un pasteur à Douala», continue t-il dans sa narration. C'est là qu'est intervenue sa délivrance, croit-il. Une nouvelle mission qu'il veut accomplir, nonobstant les écueils qui jonchent son chemin, et les multiples appréhensions des radicaux qui croient détenir tous les secrets divins.
Dénonciations
Cette position qu'il a occupée auprès du diable joue aujourd'hui en sa faveur. L'homme se trouve investi d'une certaine autorité pour parler du système satanique. Il dénonce ses méthodes de travail et met à nu ses actions. Il n'hésite pas à expliquer certaines situations que vivent certaines victimes des assauts du diable. Ainsi, il a eu à dénoncer plusieurs crimes qui se préparaient et qui ont fini par se réaliser. En 2008 par exemple, il saisit le fondateur du journal Le Messager, feu Pius Njawé, pour lui demander de prendre des dispositions parce que le système satanique avait déjà scellé son sort. Il a conservé jusqu'à ce jour la réponse par sms que lui a faite le concerné. En juillet dernier, Pius Njawé a succombé dans un tragique accident de circulation aux Usa. En 2004, il a dénoncé le complot qui se tramait à Monatélé où plusieurs personnes devaient être tuées. De retour d'un meeting politique, plusieurs jeunes, dans un camion, trouvèrent la mort de suite d'un accident de circulation. D'autres cas ont été dénoncés avant qu'ils ne se matérialisent. Mais aucune disposition ne fut prise pour arrêter la sentence prise dans les hautes instances sataniques.