Une vingtaine de chefs d'Etat étaient déjà à Yaoundé dès mercredi soir.
Une vingtaine de chefs d'Etat dont le président français Jacques Chirac, étaient déjà arrivés mercredi à Yaoundé pour participer au 21ème sommet France-Afrique qui s'ouvrait hier matin dans la "ville aux sept collines" afin de chercher des réponses aux défis de la mondialisation.
Malgré les crises, l'arrivée d'une nouvelle génération au pouvoir et la dévaluation du Franc CFA, la participation a quintuplé depuis la première conférence, passant de 10 Etats en 1973 à 49 à Paris en 1998, et plus de 50 en 2001 à Yaoundé.
"Cette participation illustre le caractère unique des relations entre notre pays et l'Afrique", a souligné mardi Catherine Colonna, porte-parole de l'Elysée. "La France est disponible pour entretenir le dialogue avec tous, le seul objectif est de faire progresser les idées", a-t-elle ajouté.
Le président français et son épouse ont atterri vers 19H 45 à l'aéroport international de Yaoundé-Nsimalen où ils ont été accueillis à leur descente d'avion par le président Paul Biya et sa femme. Présent pour la deuxième fois, le Secrétaire général de l'Onu, Kofi Annan, a voyagé mercredi de Paris à Yaoundé en compagnie du président Jacques Chirac. Les observateurs voient en ce geste un gage et une confirmation de l'importance de ce type de sommet. Les deux hommes ouvriront jeudi la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement en compagnie du président du Cameroun Paul Biya et du chef d'Etat du Togo, Gnassingbe Eyadema, également président en exercice de l'OUA.
Parmi les arrivées les plus remarquées, celles de l'Algérien Abdelaziz Boutéflika, premier président de son pays à prendre part à un tel sommet, du président sénégalais Abdoulaye Wade, du nouveau président ivoirien Laurent Gbagbo et du président burundais Pierre Buyoya. Le roi du Maroc Mohammed VI, accompagné d'une suite imposante de 250 personnes, a été particulièrement ovationné par la foule camerounaise qui avait pris place autour de l'aéroport dès les premières heures de la matinée.
Sont également arrivés à Yaoundé certains vieux habitués des sommets France-Afrique et des figures du continent africain: le Togolais Gnassingbé Eyadéma, président en exercice de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA), le Gabonais Omar Bongo, le Béninois Mathieu Kérékou, le Kenyan Daniel Arap Moï et le Malgache Didier Ratsiraka.
La mort annoncée du président de la République Démocratique du Congo (RDC), Laurent-Désiré Kabila, a par ailleurs entraîné les défections de son voisin du Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguesso et le retour précipité à Harare du président zimbabwéen Robert Mugabe. Selon le protocole d'Etat, 24 chefs d'Etat et de gouvernement étranger étaient déjà arrivés à Yaoundé à 20H 00. Les arrivées de chefs d'Etat se sont poursuivies tout au long de la soirée. Pour le sommet, trente-quatre de chefs d'Etat étaient attendus.
De même source, on signalait par ailleurs la présence des vice-présidents de l'Afrique du Sud et du Ghana, ainsi qu'une forte délégation du ministère libyen des Affaires étrangères. Le leader libyen Mouammar Kadhafi, qui semble préférer un sommet Europe-Afrique, ne fera pas le déplacement mais il sera représenté par son "Monsieur Afrique", Ali Abdessalam Triki.
Depuis hier, tout ce beau monde traite ainsi des liens de la mondialisation avec plusieurs grands problèmes d'actualité préoccupants pour le continent: conflits et maintien de la paix, violations des droits de l'homme, difficultés économiques, atteintes à l'environnement, carences dans le domaine de l'éducation et de la santé, creusement inquiétant du fossé technologique avec les pays industrialisés. Avec quel résultat ?