Participation - Sommet de la Francophonie: Paul Biya annoncé à Kinshasa en octobre prochain

Par Yves Junior Ngangue | Aurore Plus
- 31-Aug-2012 - 08h30   51954                      
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Attendu à Yaoundé depuis le milieu de cette semaine, le chef de l’Etat pourrait regagner la cité capitale la semaine prochaine en compagnie de son épouse Chantal Biya, pour préparer sa participation au sommet de la Francophonie.
Après l’annonce faite par François Hollande, le Chef de l’exécutif français, le lundi 27 août dernier à l’occasion de la 20è Conférence des Ambassadeurs, au sujet de sa présence effective au XIVè Sommet de l’Organisation internationale de la francophonie (Oif) qui se tiendra du 12 au 14 octobre prochains à Kinshasa. Placé sous le thème: «Francophonie, enjeux environnementaux et économique face à la gouvernance mondiale», le sommet s’apprête à accueillir près de 3 000 personnes (participants, observateurs et journalistes.) Et en marge de ce XIVè Sommet, seront aussi organisées du 24 au 30 septembre 2012 les 44è Assises de la presse francophone. Plusieurs sources proches de la présidence de la République indiquent que Paul Biya devrait quoiqu’il advienne, se rendre dans la capitale de la République démocratique du Congo (Rdc) pour prendre part à cet important évènement. L’enjeu principal pour le Prince du palais d’Etoudi sera de faire d’une pierre deux coups. Participer à ces assises pour marquer le positionnement du Cameroun dans ce giron, et profiter de ce rendez-vous de premier plan, pour rencontrer François Hollande. Il se susurre même que Paul Biya pourrait jeter les bases d’une invitation de François Hollande au Cameroun, mais avant de se faire recevoir à l’Elysée en grande pompe comme l’a été jusqu’ici, Alassane Dramane Ouattara, le Chef de l’Etat ivoirien. Le nouveau locataire de l’Elysée sait que cette sortie en terre africaine va lui permettre de marquer de son emprunt ce que sera les relations entre la France et l’Afrique. Lui-même a déclaré que la France-Afrique ne sera plus comme avant, et plus particulièrement ceux dits, du pré-carré africain de la France. Plus d'un observateur interrogé pense déjà, que l’occasion sera également ainsi donnée au nouveau président français d’être plus explicite sur sa politique africaine de la France, que beaucoup voudraient différente de celle de ses principaux prédécesseurs, dont Nicolas Sarkozy. Alors qu’il va sans dire que l’une des mesures fortes, allant dans ce sens, reste l’abrogation pure et simple de la cellule africaine de l’Elysée, occupée sous Sarkozy par André Parent. Pour un internationaliste interrogé sous anonymat, la présence de François Hollande à Kinshasa devrait être perçue plutôt comme une occasion, de poser les jalons d’une nouvelle politique entre la France et l’Afrique, plus regardante vis-à-vis des principes démocratiques, du respect de l’Etat de droit, et de l’observance de la bonne gouvernance… C’est pourquoi, les opposants congolais, au premier rang desquels Etienne Tsisékédi, malheureux candidat à la présidentielle de 2011 interprètent la présence de François Hollande à Kinshasa du 12 au 14 octobre prochain, ne comprennent pas ce revirement spectaculaire. Certains ont même qualifié cela comme une haute trahison. Quand on sait que d’après la quasi-majorité des observateurs commis pour la supervision des élections en République démocratique du Congo, à l’instar de ceux de l’institut Carter, les élections présidentielles ne s’étaient pas déroulées dans les conditions optimales de transparence. Ce qui avait conduit au nouveau locataire de l’Elysée, au lendemain de sa prise de fonction, de prendre la décision de ne pas participer au XIVè Sommet de la francophonie de Kinshasa. Une décision qui avait été applaudie des deux mains par la classe politique Congolaise. Pour un internationaliste interrogé sous anonymat, la présence de François Hollande à Kinshasa, ne devrait pas en première lecture être placée sous le signe d’un revirement circonstanciel dicté par les intérêts français sur le sol Congolais. De ce fait, il est clair que les lendemains des relations entre François Hollande et la quasi-majorité de ses pairs africains ne s’annoncent pas sous d’heureux auspices. Surtout que depuis son arrivée à l’Elysée très peu de ses pairs africains ont été reçus à l’Elysée. Et même, François Hollande a conditionné sa participation au bon déroulement du procès de Tibeya, ce défenseur des droits de l’homme qui avait été assassiné par les forces armées congolaises.




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