Il ne restait plus une place ce dimanche 14 juin 2009 dans la grande église Saint-Denys de la Chapelle du 18ème arrondissement de Paris, car pas moins d'un millier de personnes s’est donné rendez-vous pour rendre un dernier hommage à Charlotte Mbango; la famille, les fans, les amis, le monde artistique, plus d’un millier de personnes...
Au rang des artistes on comptait entre autres Toto Guillaume, Grace Decca, Yves Njock, Jacques Djéhim, Sam Mbendè, Sissy Dipoko, Moni Bilè, Manulo Nguimè, Douleur, José Ko, Sergio Polo, JR Nelson, Ruth Kotto, très affectée, Narcisse Enoumedi, Richard Epéssè, Francis Mbella (peintre), Esso Joëlle, auxquels s’était jointes de nombreuses personnalités parmi lesquelles son Excellence Monsieur Mbella Mbella Ambassadeur du Cameroun à Paris, promoteurs de spectacles, producteurs dont Richard Valdez, Toto Jean Jacques ; quelques anciens footballeurs professionnels, basketteurs pour rendre un dernier hommage à l’artiste que fut Charlotte Mbango.
Des bouteilles d’eau ainsi que des dépliants indiquant « Charlotte Mbango Samè. 1960-2009 » étaient distribués à l’entrée de l’Eglise par le service d’accueil. Des cd de l’interprète de « Konkaï Mokassa » étaient également proposés à ses nombreux fans.
La cérémonie en elle-même, prévue à 14 heures n’a commencé qu’à 15 heures 11 minutes avec l’entrée des officiants, suivie juste après de la liturgie du pasteur Ewèllè qui a énoncé une biographie très sobre de Charlotte Mbango qu’ont accompagnée alternativement chants et prières. Le Ngoso mémorable chanté par Douleur fut le prélude à une série de témoignages divers : la propre fille de Charlotte Mbango ; une collègue de service ; le représentant des artistes – et par ailleurs architecte du makossa – Toto Guillaume (Toguy) ; l’Association des Artistes Camerounais et Sympathisants de France (AACSF) par la voix de son porte-parole Moni Bilè ; la famille maternelle de la défunte ; les Bonamutie, famille paternelle de la défunte qui du reste géraient l’organisation de la cérémonie ; l’ambassadeur du Cameroun à Paris M. Mbella Mbella, qui après s’être excusé pour son retard a rappelé que « Charlotte Mbango n’appartenait pas à une famille ou à un quartier. Elle faisait partie du patrimoine culturel du Cameroun » ; un frère de la défunte.
La diffusion d’extraits de hits de la star a suscité une vive vague d’émotion dans la salle. De lourds sanglots ont rappelé la place immense qu’occupait Charlotte Mbango dans les cœurs de ce microcosme du Cameroun rassemblé pour cet ultime hommage religieux parisien.
Nous ne manquerons pas de signaler le talent du pasteur Ewèllè qui a réalisé le tour de force de rattraper le retard initial d’une heure et réussi à clôturer la cérémonie dans un timing presque parfait : 18 heures et quart, au lieu des 18 heures initialement prévus. Nous citerons également comme associations culturelles sawa qui ont animé la cérémonie, les Bonamutie, clan paternel de Charlotte Mbango Samè, qui ont illuminé l’événement d’une intervention autant ramrquable que remarquée ; les Bona Ekamb’a Priso (ressortissants de Bonapriso) ; les Ngon’a Bonanjoh (association des femmes de Bonanjoh); les Bona Mbella (le grand Akwa).
Charlotte Mbango Samè, membre de la famille du révolutionnaire pasteur panafricaniste Lotin a Samè (père d’Eboa Lotin a Samè) laisse donc sur cette terre des hommes une fille, un petit-fils, des milliers de fans et ses albums pour l’éternité: «Dikom Lam La Moto», «Konkaï Makossa», «Maléa», «Masoma», «Cantiques (2 cd)», «Essuw’am/Mon Combat».
Merci à toi Mbango Samè.
Nous tenons à remercier le photographe-reporter Germain Baro, omniprésent et infatigable tout au long de la cérémonie, dont les photos ont permis d’illustrer cet article.