L’IMEI aide la police à retrouver les assassins de Mimboman.

Par | Cameroon-Info.Net
Yaoundé - 07-Mar-2013 - 08h30   56140                      
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Depuis les évènements de Mimboman, des informations circulent sur le net, pour inciter les populations à prendre en compte cet aspect, à travers nos téléphones portables.
L’International Mobile Equipment Identity Maintenant (IMEI) permet de localiser un téléphone portable. Il est composé de 15 à 17 chiffres. En cas de vol, votre opérateur est en mesure de bloquer votre téléphone par le biais du numéro d'IMEI et ainsi de le rendre inutilisable avec une autre puce. Il est important d’avoir ce numéro d’identification (IMEI) de votre numéro portable. Quelque soit votre téléphone, il vous suffit de regarder la boîte de votre téléphone mobile, regarder sous la batterie, regarder sur la facture d'achat ou tout simplement de taper le * # 06 #, ce numéro s’affichera automatiquement sur votre portable. Notez-le quelque part dans votre agenda; vous pouvez même le communiquer à quelques personnes de confiance. C’est grâce à l'exploitation d'un téléphone portable que les forces de l'ordre ont réussi à mettre la main sur les tueurs en série de Mimboman à Yaoundé. C'est le téléphone portable d'une victime qui a permis aux policiers de se mettre sur la piste des assassins. Le 1er janvier 2013, Claude Michel Mballa Mvogo et sa sœur aînée Deborah Ngo Tonyé, s'échangent de téléphones portables. Cette dernière cède à un caprice de sa cadette qui ne voulait plus de son téléphone un peu démodé, et convoitait celui d'une gamme plus récente de son aînée. Déborah Ngo Tonyé, lui cède donc ce téléphone de marque GTide. Les bandits lors de l'enlèvement de la jeune fille, ont emporté son téléphone. Elle avait émis un avis de recherche au Commissariat central n°4 de Yaoundé, le lendemain de la disparition de sa sœur. Elle remet aux policiers le code Imeig du téléphone qu'elle avait déjà utilisé. Ils vont l'exploiter et parvenir à remonter la piste des assassins de Claude Michel Mballa Mvogo. Ceux-ci avaient détruit la carte Sim de leur victime, pour brouiller les pistes. Ils ont ensuite donné le téléphone à une de leurs amies. Quelques temps après l'assassinat de Claude Michel Mballa Mvogo, une jeune femme âgée de 23 ans, qui se prénomme Martine Virginie, va utiliser le téléphone G-Tide de la victime. Elle est à Douala, et ignore que les policiers ont approché les entreprises de téléphonie pour traquer ce téléphone par satellite (Gps). En effet les hommes du Commissaire principal Moïse Evina du Commissariat central n°4 de Yaoundé, à Ekounou, ont eu la présence d'esprit de traquer le code Imeig plutôt que la Sim. Le code Imeig est en réalité la carte d'identité personnelle de chaque téléphone. Elle agit comme une empreinte digitale du téléphone: il n'y en a pas deux qui soient les mêmes! Le Commissaire obtient des entreprises de téléphonie, la position exacte de l'utilisateur du G-Tide. Par la Sim il sait son identité, grâce à l'entreprise de téléphonie chez qui la personne s'est abonnée. Les enquêteurs descendent à Douala et mettent très vite la main sur Martine Virginie, qui est une gérante de call-box et qui a reçu le téléphone en cadeau de son petit-ami. Les policiers mettent la main sur ce dernier. Ils poursuivent leurs investigations en épluchant les renseignements contenus dans les listings du téléphone depuis le décès de Claude Michel Mballa Mvogo. Ils arrêtent Bertrand Ndambou 23 ans, Blaise Monthé Sado 26 ans, Julius Tamta alias général sans sommeil, Ouaffo Kemta et Wakam waffo. Les hommes après avoir été « un peu traités», passent aux aveux. Ce sont les exécutants des assassinats d'au moins 15 filles. Ils ont agi soit en bande, tous ensemble, soit par petit groupe en fonction de leurs affinités ou individuellement. Ils assassinaient les jeunes filles qu'ils livraient à des hommes toujours habillés en costume-cravates. Ces hommes étaient souvent à bord d'un 4x4 Toyota Rav 4. Une voiture qui a souvent été vue garée devant un petit bar sans nom, aux environs du lieu dit Feicom au quartier Mimboman. A force de recoupements, les enquêteurs se font une idée de ces trois occupants du Rav 4. Selon les interpellés, c'est à eux que les membres de la bande fournissaient dans un premier temps des corps entiers puis un peu plus tard des organes frais qui leur étaient commandés. Ils étaient payés entre 100.000 et 300.000 FCfa selon des critères qui ne sont connus que par ces derniers.
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