L'examen se déroulera pendant deux jours et la réforme prend effet dès cette année scolaire...
Obsolescence des programmes. Voilà la tare que traînait depuis plusieurs décennies le premier examen auquel font face les jeunes scolaires camerounais. Les derniers programmes du CEP (nouvelle appellation du CEPE) par exemple, datent de 1976. D'après les textes du Professeur Joseph Owona, Ministre de l'Education Nationale, réformant le CEP et le First School Living Certificate, la réforme est faite conformément à la nouvelle poussée de l'enseignement primaire. "Nous voulons, au sortir de l'école primaire, que l'enfant soit déjà en mesure de s'intégrer dans son milieu, mais aussi dans le monde et qu'il ne soit pas seulement un exécutant dans une administration comme cela a été conçu auparavant" explique un inspecteur pédagogique de l'enseignement primaire.
Pour la réforme, de nouvelles disciplines ont été introduites dans les programmes scolaires: l'anglais ou le français (seconde langue), l'éducation et l'environnement et à la vie familiale, la culture, l'enseignement de la morale et l'enseignement de l'éducation civique entrent dans l'évaluation. Les louveteaux sont-ils assez aguerris pour faire face à un tel apprentissage ? Le constat qui est fait est que à cet âge, l'enfant est capable de maîtriser parfaitement six langues. Deux langues, c'est pas beaucoup, il faut donc les introduire à ce niveau. Passé celui-ci, l'esprit reste figé.
Et la couture, la peinture, la coiffure. Quelle est leur contribution à la pédagogie du primaire ? "L'une des finalités de l'enseignement primaire est de préparer l'enfant à se familiariser avec ces matières pratiques qui ne doivent pas être négligées car, le plus souvent les gens croient qu'elles ne valent rien. Mais finalement on a constaté que les gens gagnent leur vie avec ces activités" explique M. Edou Azo'o, inspecteur national pédagogique au Ministère de l'Education Nationale.
L'environnement entre dans le programme des écoliers. Par ce biais, les initiateurs de la réforme veulent préparer l'avenir des générations futures. Le même souci est à l'origine de l'introduction de la culture nationale. C'est une revalorisation de la sagesse africaine qui se traduit par des contes, des dictons, des proverbes, certaines chansons et parfois de certaines danses, afin de ne pas les perdre. D'où leur introduction dans le système éducatif.
Au regard de tout cela, l'on constate tout simplement qu'on a maintenu l'oral. On veut amener l'élève à exprimer sa culture, ses connaissances. De manière générale, on converse avec l'enfant sur la lecture, la langue second, la langue première et sur sa culture nationale.
LE PROGRAMME DES EXAMENS
1er jour:
Français + étude de texte (compréhension, grammaire, vocabulaire, conjugaison, orthographe avec cinq question par discipline). Par la suite, les candidats auront à traiter la production d'écrit qui est un essai basé sur le texte, l'écriture et la présentation, une dictée de cinq phrases détachées avec quatre difficultés sur la conjugaison et deux difficultés sur l'orthographe. Le tout ponctuée par deux pauses(15 minutes et 1 heure).
La deuxième partie composée des connaissances générales, l'histoire-géographie, l'éducation civique, l'éducation à l'environnement et à la santé morale. L'anglais, langue second comprendra la grammaire, le vocabulaire, la dictée, la lecture expliquée.
2ème jour:
Mathématiques, exercices de calcul rapide et de différentes techniques opératoires. Cinq problèmes indépendants de deux à trois solutions au moins au maximum à l'éducation physique. Les épreuves orales se dérouleront à partir de 10 heures 45 minutes et ce sera la lecture suivie d'une courte conversation, l'exécution de l'hymne nationale et d'un chant classique connu de la culture nationale. Une récitation avec les questions du jury. A la fin de cette partie, les candidats feront une lecture suivie d'une conversation en anglais. La notation est de 400 et sur un total :
Epreuves pratiques /20
Education civique /20
Epreuves écrites /320
Epreuves orales /40