Le Cameroun lance le chantier de sa troisième cimenterie près de Yaoundé

Par Xinhua | Cameroon-Info.Net
- 24-Sep-2011 - 08h30   55068                      
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Un projet de cimenterie des Cimenteries du Cameroun (Cimencam), entreprise majoritairement contrôlée par le groupe français Lafarge, près de la capitale Yaoundé, a été lancé vendredi par le ministre camerounais des Mines, de l'Industrie et du Développement technologique, Badel Ndanga Ndinga.

Un sac de ciment
Photo: © Archives
Un projet de cimenterie des Cimenteries du Cameroun (Cimencam), entreprise majoritairement contrôlée par le groupe français Lafarge, près de la capitale Yaoundé, a été lancé vendredi par le ministre camerounais des Mines, de l'Industrie et du Développement technologique, Badel Ndanga Ndinga. Il s'agit de la troisième cimenterie au Cameroun, avec une capacité estimée entre 600.000 et 700.000 tonnes par an et annoncée pour être livrée en 2014 et pour plus de 50 milliards de francs CFA (100 millions USD) d'investissement. Les deux premières cimenteries du pays se situent à Douala, métropole économique camerounaise (ouest), et à Figuil (nord), et sont toutes les deux les propriétés de Cimencam. "Notre entreprise venait de lancer son 5e broyeur, d'une capacité de 600.000 tonnes par an et d'un coût de 3,5 milliards de francs CFA (7 millions USD)", a expliqué le président du conseil d' administration de l'entreprise, l'ex-ministre de la Communication Pierre Moukoko Mbonjo. Cette réalisation a permis à Cimencam de porter sa production de 900.000 à 1,5 million de tonnes l'an, a-t-il ajouté. Le marché de la consommation locale qui venait d'être traversé auparavant par une forte tension proche d'une crise sociale, a alors pu respirer quelque peu, en attendant une production à la hauteur des besoins évalués à 2,5 millions de tonnes l'an et 8 millions à court terme. "La demande nationale augmente en moyenne de 8% l'an", a par ailleurs relevé Moukoko Mbonjo. Avec la mise en chantier des grands projets de développement à l'instar du port en eau profonde de Kribi (Sud), des barrages hydroélectriques de Lom Pangar (Est) et de Memve'ele (Sud) puis de la mini-centrale de Mekin (Sud), cette demande connaîtra une croissance exponentielle, a avisé le ministre des Mines. "Aujourd'hui, il y a plusieurs chiffres du marché qui existent, mais nous, on pense que le marché national est de l'ordre de 1,6 à 2 millions de tonnes. On fournit une bonne partie de ce marché. Avec la nouvelle usine, on pourra continuer à fournir une partie du marché et rester leader", a pour sa part déclaré à Xinhua le directeur général de Cimencam, Ravi Iyer. Cimencam entend consolider cette place, jusqu'en en Centrafrique et au Congo, où elle est également présente. Mais, son monopole de la production du ciment au Cameroun vient d'être brisé, avec le lancement lundi à Douala d'un autre projet de cimenterie emmené par l'homme d'affaires nigérian Aliko Dangote, pour 1 million de tonnes de production annuelle et 117 millions USD (environ 57 milliards de francs CFA) d'investissement. La durée de ce projet est de 14 mois. Egalement en gestation depuis des années, la cimenterie prévue par des Coréens à Limbe ( sud-ouest) devra quant à elle encore attendre. Les 15 milliards de francs CFA (30 millions USD) nécessaires à sa construction peinent à être mobilisés, selon une source administrative interrogée par Xinhua.




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