Le nouveau campus de l’Institut africain d’informatique, représentation du Cameroun, situé sur les hauteurs de Nkol Anga’a, un des 49 villages de la commune de Nkol Afamba, dans l’arrondissement de Yaoundé IV, sur la route de Mfou, a été en effervescence lundi 27 octobre dernier. C’était à l’occasion de la double cérémonie de la rentrée solennelle de l’année académique 2014-2015 et la remise des diplômes aux lauréats de la promotion 2011-2014.
Une cérémonie riche en couleurs et rehaussée par la présence d’illustres personnalités gouvernementales (Urbain Noël Ebang Mve, SG du ministère des Fiances, représentant le ministre de tutelle), administrative (le préfet de Nkol Afamba), municipale (le maire de Nkol Afamba), diplomatiques (les ambassadeurs du Tchad au Cameroun, de la République centrafricaine et représentant de l’ambassadeur du Gabon et le directeur de l’Institut Confucius, M. Yu Guoyang), le représentant résident de l’Iai-Cameroun (Armand Claude Abanda), d’autres représentants résidents de l’Iai, et un nombre impressionnant des membres des familles des lauréats.
Pour cette année 2014 précisément, l’Iai-Cameroun a mis les petits plats dans les grands. A la joie qui se lisait sur les visages des lauréats (176 ingénieurs de travaux informatiques: 86 en génie logiciel et 90 en réseau informatique), s’est ajoutée la bonne ambiance orchestrée par les humoristes Kouokam Nar6 dans son légendaire sketch «l’honorable» et le duo Bigarata et Edoudoua non glacé. Ces derniers ont exalté le prestige des produits de l’IAI-Cameroun, l’impact des Technologies de la Communication et de l’Information dans le développement d’un Cameroun émergent à l’horizon 2035, les innovations apportées par le manager Armand Claude Abanda pour redorer le blason de cet institut qui se veut de plus en plus révolutionnaire et surtout l’anéantissement de fracture numérique. La chanteuse Sanzy Viany, dans son titre à succès «Osu» (aller de l’avant), a encouragé ses sœurs et frères à toujours tenir sur la voix de l’excellence et du travail bien fait gages de la réussite dans leur formation. Le clou de l’attraction de la journée a été donné par l’égérie de l’Iai-Cameroun, la chanteuse Denise Naafa, elle-même lauréate du génie logiciel de la promotion 2011-2014, avec «Ileibo» (titre phare de son nouvel album) et «On est Africain» (titre phare aussi de son premier album). Lesquels titres ont soulevé les invités de leurs sièges au rang desquelles le sous-préfet de Nkol Afamba et Armand Claude Abanda pour se joindre aux jeunes ayant pris d’assaut la cour de l’esplanade trémoussant au rythme du hight life dans leurs toges de couleur verte.
Encouragements.
Les étudiants se sont gavé des conseils pouvant les accompagner sur le chemin de leur vie professionnelle pour les sortants et dans leur formation pour les entrants. «Je tiens également à exhorter les nouveaux dans cette voie de l’excellence qui passe par la discipline personnelle et institutionnelle, le sérieux, l’engagement et l’abnégation au travail, et enfin le développement de l’esprit professionnel et d’une innovation permanente. Voilà les quelques repères qui fondent le secret de la réussite à l’Iai-Cameroun et qui sont susceptibles de faire de vous de bons produits pour soutenir les processus de développement dans notre pays», leur a conseillé Armand Claude Abanda.
Quant au maire de Nkol Afamba : «Aux sortants, je voudrais présenter toutes nos félicitations pour avoir franchi avec brio toutes les étapes de votre parcours académique. Ayez en tête que le Cameroun en quête d’émergence, sous la conduite éclairée du chef de l’Etat, président de la République S.E. Paul Biya, a besoin de votre compétence et de votre savoir-faire. Allez ! Allez porter haut le flambeau de votre école et l’ambition du Cameroun ! » Ce beau monde s’est retrouvé autour des tables pour déguster le vin d’honneur.
Les Tic creusent leur nid au Cameroun. Octobre I999 – octobre 2014, cela fait 15 ans que l’Iai est implanté au Cameroun. Une implantation favorisée par les dispositions statutaires (article 9) de l’Iai-siège (au Gabon) de créer des structures de même nature dans les pays membres. Une perche que va saisir un brillant étudiant camerounais du nom de Armand Claude Abanda, alors formé à l’Iai-siège. Mais l’aventure n’aurait abouti à rien, si le chef de l’État Paul Biya ne s’y était pas personnellement impliqué à travers la signature de l’accord de siège conférant à l’Iai-Cameroun le statut de « mission diplomatique », puis l’onction des membres du gouvernement, de la première dame Chantal Biya et des âmes de bonne volonté.
Nonobstant le chemin périlleux, l’Iai-Cameroun va faire son petit bonhomme de chemin. Initialement implanté au quartier Cradat à Yaoundé, l’institut migrera au quartier Mballa II toujours en location pour enfin se loger dans ses propres locaux sur la colline de Nkol Anga’a dans la commune de Nkol Afamba, arrondissement de Yaoundé IV. Le nouveau local flambant neuf porte le nom du Centre d’excellence technologique Paul Biya. Inauguré le 06 décembre 2013, ce joyau architectural offre aux étudiants un cadre propice à l’émulation intellectuelle et physique. Le campus construit sur un terrain de 5 hectares, dispose d’un immense bloc pédagogique de quatre laboratoires, 17 salles de classe, une quinzaine de bureaux, une salle de conférence, une bibliothèque, une infirmerie avec télémédecine et 36 toilettes, des infrastructures sportives. La nuit, il est éclairé par un système moderne et autonome d’éclairage solaire et de manière automatique. On y accède par une voie terrestre goudronnée.
A ce jour, l’Iai-Cameroun a formé environ 2576 diplômés dans les travaux informatiques (ingénieurs en génie logiciel et en réseau informatique), à travers la formation à distance aussi. Armand Claude Abanda, multiplie initiatives et innovations pour doter les Camerounaises et Camerounais de toutes les couches sociales (handicapés, orphelins, pygmées, personnes défavorisées) des milieux urbains et ruraux, des connaissances informatiques. Le programme le plus emblématique «Opération 100 000 femmes, Horizon 2012» lancé en 2002, dont la cérémonie de clôture sa eu lieu le 06 décembre 2013, a pu former 103 350 femmes dans les dix régions. L’Iai-Cameroun s’est lancé dans d’autres projets tels que «Opération Minjef 2035» (il démarrera en novembre prochain) en partenariat avec le ministère de la Jeunesse et de l’Éducation civique, sous le haut patronage de Chantal Biya. Ce programme ambitionne de former d’ici 2035 un million de jeunes, d’enfants et de femmes, afin de s’arrimer au slogan du Cameroun émergent. Les formations concernent la bureautique (Word, Excel, Internet), les Réseau sociaux, la création des projets, l’entreprenariat, les finances et comptabilité, et gestion des ressources humaines.
Internalisation.
Cette année, l’Iai-Cameroun s’ouvre à la langue chinoise (mandarin) à travers un partenariat avec l’Institut Confucius en vue d’assurer la mission de formation des futurs cadres performants ; et à l’anglais. «Nous avions sollicité l’accord du siège pour une section anglophone afin de permettre aux Camerounais d’obédience anglophone d’avoir accès aux offres académiques de l’institut. Les apprenants d’expression anglaise (une trentaine) auront donc désormais la possibilité de suivre une formation d’ingénieurs de travaux informatiques dans la filière Génie Logiciel (Data Process Managment) », a annoncé Armand Claude Abanda, le 27 octobre dernier.
Si les formations reçues à l’Iai-Cameroun et dans d’autres centres de formation permettent aux Camerounais de tirer leur épingle du jeu (ouverture des cybercafés et secrétariats informatiques) et aux administrations publiques et privées de se moderniser, le génie camerounais reste encore attendu (au niveau de la création et de l’innovation), afin de parler de même voix que les génies de l’Occident et d’Asie.
André Théophile Essomé