Football: Bruno Metsu, l'ancien Sélectioneur du Sénégal, est décédé

Par C. T. | Le Messager
- 16-Oct-2013 - 03h49   51580                      
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L’ancien entraîneur sélectionneur des Lions de la Téranga a rendu l’âme dans la nuit de lundi 14 au mardi 15 octobre 2013, vaincu par une longue maladie.
Carnet noir: Bruno Metsu rend son tablier

Bruno Metsu
Photo: © Archives
L’ancien entraîneur sélectionneur des Lions de la Téranga a rendu l’âme dans la nuit de lundi 14 au mardi 15 octobre 2013, vaincu par une longue maladie. Le sorcier blanc est mort. La France est en deuil, le Sénégal aussi. Bruno Metsu a fini par perdre « le match de sa vie », comme il avait baptisé son long combat contre la maladie. Victime de trois cancers (du colon, du foie et du poumon), le technicien français (59 ans) s’est éteint dans la nuit de lundi à mardi, comme nous l’a appris la presse française qui rend hommage à un homme qui aura marqué de son empreinte, l’histoire du football au pays de Karim Wade. Bruno Metsu est décédé à la clinique des Flandres, à Coudekerque-Village, où il était né le 28 janvier 1954. Il était l'un des visages français les plus connus dans le paysage du football à l'étranger. En Afrique notamment. Ancien joueur professionnel à Valenciennes, Lille, Nice et Beauvais, il aura finalement connu son heure de gloire bien après, en tant que sélectionneur de pays étrangers. Son style, son charisme et son look feront un malheur du côté du Sénégal. Auteur d’une honnête carrière de joueur, au cours de laquelle il aura surtout bourlingué dans son Nord natal, de Dunkerque à Roubaix, Metsu est devenu une référence comme entraîneur. Après avoir débuté sa carrière de technicien en France (Beauvais, Lille, Valenciennes, Sedan), cet ancien milieu de terrain a pris les rênes de la sélection guinéenne en 2000. Un échec suivi d’une formidable réussite avec le Sénégal. Il a mené les Lions de la Teranga jusqu’en finale de la CAN 2002 puis en quarts de finale du Mondial la même année, non sans avoir terrassé les Bleus champions du monde en titre en ouverture de la compétition (1-0). Ce parcours d’anthologie pour l’Afrique, qui n’a jamais placé un représentant dans le dernier carré planétaire, a permis à Metsu de se construire une solide réputation. Dans la foulée, il a poursuivi sa carrière dans les pays du Golfe, qu’il n’a plus quitté pendant dix ans. Il a dirigé la sélection des Emirates arabes unis et celle du Qatar, mais aussi des clubs. Comme Al Aïn, qu’il a emmené jusqu’à la victoire en Ligue des champions de l’AFC (2003). En 2012, Metsu a mis tout ça entre parenthèses pour tenter de vaincre le mal qui commençait à le ronger. Son histoire avait grandement ému dans le monde du football, où il avait réussi à imposer ses méthodes différentes et sa personnalité extrêmement attachante. Récemment, il était apparu particulièrement marqué et affaibli par la bataille de tous les instants qu’il menait. Il aura lutté jusqu’au bout. Comme sur les terrains ou les bancs du monde entier. Adieu « grand sorcier blanc » ! C. T.




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