Hier, mardi 3 octobre 2017, plus d'une centaine d'habitants du quartier Makepe Missoke ont assiégé les locaux de la Sous-préfecture de Douala 5ème pour crier leur ras-le-bol et demander au chef de terre de trouver une solution à leur problème. En effet, près de 6000 familles installées depuis plusieurs décennies dans ce quartier sont menacées d'expropriation par une institution bancaire locales. Leur inconfort remonte déjà à plus de dix ans. "Nous avons été tout simplement surpris qu'on passe nous dire que nos maisons avec toutes nos familles, six milles familles, j'attire encore l'attention, sont vendues à des personnes dont je préfère ne pas dire les noms. Parce qu'à vouloir vérifier le faux titre foncier dont ils sont propriétaires, il y a des personnes bien nommées qui occupent nos lots. On nous dit qu'ils ont déjà déposé un caution au génie militaire pour prendre des engins avec lesquels ils viendront nous détruire. Ils vont se heurter contre un mur, là population ne se laissera pas faire. Monsieur le sous-préfet doit faire quelque chose." assure Blaise Antoine Wangou le porte parole des plaignants.
Sa majesté Ebe Sande, chef de troisième degré à Makepe Missoke, lui aussi concerné par ces évictions forcées explique que ces remous ont été provoqués par une des trois grandes familles qui forment le village. "Ce qui a gêné, c'est que notre village à trois grandes familles. On était donc obligés de se partager les terrains, nous qui sommes propriétaires. Là famille d'où les remou naissent est celle qui a voulu quitter de l'indivision. Je leur ai signé des demandes de morcellement pour qu'ils aillent au cadastre avoir un dossier technique. Eux, ils ont plutôt, avec leurs conseils et leurs partenaires qui devaient leur donner de l'argent pour l'avancement de leur dossier opté pour un partage de famille qu'ils ont homologué au Tribunal de Ndokoti. C'est avec ce partage qu'ils sont allés surdoyer le conservateur mais je vous dis qu'il y avait cinquante personnes à peu près qui avaient fait cela. Le protocole d'accord est forclos depuis 2007",a-t-il indiqué.
Les populations concernées par ces déguerpissements restent fortement mobilisées. Une grosse patate chaude pour les autorités administratives locales qui ont intérêt à négocier le plus rapidement possible une solution à ce problème, au risque de favoriser l'émergence d'une probable déflagration sociale de grande ampleur.