De nouvelles vagues de répression dans plusieurs pays ont soutenu la répression mondiale de la liberté de la presse en 2018 pour la troisième année consécutive, a souligné le Comité pour la Protection des Journalistes (CPJ) dans un rapport publié le jeudi 13 decembre 2018. Dans son enquête, le CPJ a trouvé qu’« au moins 251 journalistes » à travers le monde sont en prison pour leur travail.
Cette association américaine qui lutte pour la liberté de la presse à travers le monde estime que plusieurs journalistes sont accusés d'appartenir à des groupes considérés par les autorités comme des organisations terroristes. En Afrique, l’Egypte est classé en tête, suivi du Cameroun dans cette catégorie des pays qui accusent des journalistes de propagation des fausses nouvelles.
« Le nombre de détenus accusés de fausses nouvelles est passé à 28 dans le monde, contre neuf il y a deux ans à peine. L'Égypte a emprisonné le plus grand nombre de journalistes accusés de fausses informations avec 19, suivis par le Cameroun avec quatre, le Rwanda avec trois et un en Chine et au Maroc », souligne le CPJ.
Dans un rapport spécial sur le Cameroun publié le 20 septembre 2017, le CPJ avait relevé que les autorités camerounaises se servent de la loi antiterroriste «pour arrêter et menacer les journalistes locaux qui couvrent les militants ou l'agitation sociale dans les régions anglophones du pays».
Depuis sa création en 1981, le CPJ lutte pour la liberté de la presse à travers le monde et à côté des journalistes censurés, harcelés, menacés, emprisonnés, kidnappés ou tués dans l’exercice de leur métier. Le CPJ estime que les journalistes ne devraient pas être emprisonnés pour le simple exercice de leur métier.