Condamnation à vie – Audience en appel: Paul Eric Kingue de nouveau à la Cour d’Appel du Littoral

Par Linda Mbiapa | Aurore Plus
- 03-Aug-2012 - 08h30   49923                      
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L’ex maire de Njombé-Penja était présent mercredi le 1er août 2012 à Bonanjo (Douala) pour se défendre contre les accusations portées contre lui et qui lui ont valu d’être condamné à perpétuité par le Tribunal de grande instance du Moungo.
Dans un empressement peu ordinaire, les trois membres de la collégialité dès 10 heures comme prévu, ont démarré l’audience mercredi le 1er août 2012 à la Cour d’appel du Littoral dans la cité économique. Une vitalité très surprenante eu égard au retard qu’accusent régulièrement les membres de la collégialité, le représentant du ministère public lors des procédures. Ces derniers ne respectent presque jamais l’heure du début d’une audience qu’ils ont pourtant fixé à leur guise. L’étranger qui s’est rendu sur le coup de 11h hier à la Cour d’Appel était bien consterné de constater le vide dans la salle d’audience sise à l’étage du bâtiment. En l’absence des avocats pas encore présents dans la salle, le président de la Cour a renvoyé la deuxième audience au 29 août 2012 pour citation de témoins. Rappelons que l’ex-maire de Njombé-Penja a été condamné à perpétuité à sa grande stupéfaction, le 29 février 2012. Le verdict dans ce troisième procès a été rendu à Nkongsamba. Paul Eric Kingue est condamné à la prison à vie dans l’affaire du détournement d’argent destiné à installer l’eau courante dans les locaux de sa commune. Une œuvre que le détenu affirme avoir réalisé alors qu’il présidait aux destinées de la mairie de Njombé-Penja. Avant qu’il ne soit condamné, celui-ci n’avait jamais été entendu, nous a-t-il confié. L’instruction avait été menée uniquement à charge et ni lui ni sa défense n’avaient été invités au procès. La requête en annulation de ce procès pour défaut évident de procédure avait été dans un premier temps ignorée puis ensuite refusée. Le «domicilié» à la prison centrale de Douala entend démontrer à présent son innocence et mettre à nu les affres d’un groupuscule d’individus et la non application de la loi en matière juridique au Cameroun, notamment pour ce qui est de son cas tout particulier. Quatre mois et cinq jours plutôt, Paul Eric Kingue a été acquitté par cette même Cour d’Appel du Littoral pour faits non établis. Pour être précis, c’était le 26 mars 2012 à Douala. Il était alors jugé sur le détournement de la somme de 1 400 000 Fcfa. On se souvient des propos des membres de la collégialité ce fameux jour: considérant qu’aucune pièce n’a démontré que Paul Eric Kingue avait perçu la somme de 1 400 000 Fcfa et que le témoignage de Saba David Clément (instigateur de la plainte contre Kingue) impliqué dans la cause ne peut être pris en compte, «il convient de déclarer Pek non coupable et de l’acquitter du fait non établi», avait affirmé à haute et intelligible voix le président de la Cour. Sur la coaction de faux en écriture publique et authentique, considérant qu’aucune pièce originale n’a été apportée pour comparer celles scannées comme cela est de mise en matière de faux. Le ou les auteurs des documents dont les signatures du maire et du préfet du Moungo ont été falsifiées restent inconnus - le témoignage des agents impliqués n’étant pas admissibles - sans oublier qu’aucun des trois éléments du crime de faux en écriture publique n’a été mis en exergue, «on ne voit pas donc pas dans quel intérêt la signature du maire a été scannée par lui-même, ni celle du préfet. Il convient de déclarer pour ce motif, non coupable, Ndedi Ruth Chantal épouse Salla et Paul Eric Kingue». Des décisions qui ont été rendues après avoir délibéré conformément à la loi et à l’unanimité comme cela a été le cas au sujet du procès sur les émeutes de février 2008 à l’issue duquel la même Cour d’Appel Du Littoral avait ramené la peine infligée à Pek (6 ans d’emprisonnement ferme) par le Tribunal de Grande Instance du Moungo à 3 ans. Confiant en la clairvoyance de ladite Cour ainsi que son souci de dire le droit comme il se doit, l’ex maire de Njombé-Penja espère que bientôt prendra fin son calvaire.




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