A PROPOS DU DISCOURSDU PRESIDENT PAUL BIYA LE 31 DECEMBRE 2009
Communiqué Du Secrétariat du Comité Directeur de l’UPC
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Photo: © UPC
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Lors de ses vœux aux Kamerunais, le 31 Décembre 2009, le Président de la République, Paul BIYA, a déclaré, entre autres:
«
Souvenons-nous qu’avant l’Indépendance, certains en avaient rêvé, ont combattu pour l’obtenir et y ont sacrifié leur vie. Notre peuple devra leur en être éternellement reconnaissant. »
L’Union des Populations du Cameroun (UPC) prend acte de cette déclaration du Président de la République. Elle se félicite de l’engagement qui a été ainsi pris et espère qu’il ne subira pas le sort de celui qui fut fait dans «
Pour le libéralisme communautaire » (P. Biya, p. 152)
Quel héritage avons-nous reçu de ceux à qui nous devons une reconnaissance éternelle ?
- L’Unité Nationale, y compris bien entendu, la Réunification.
- L’Indépendance.
- Le devoir d’améliorer le standard de vie de tous les Kamerunais.
Ce bref résumé de l’héritage reçu, semble concorder avec celui du Président de la République, tel qu’il apparaît tout au long de son discours des vœux.
Qu’avons-nous fait de cet héritage ?
Selon le Président de la République tout va bien, car :
- L’Unité Nationale existe.
- L’Indépendance est là.
- Le Standard de vie s’améliore.
Malgré le respect dû à la fonction, l’UPC se trouve dans l’obligation de contredire le Président de la République. Selon l’UPC :
- L’Unité Nationale reste un slogan sans contenu. Si non, pourquoi cette mobilisation militaire aux approches du 1er Octobre de chaque année, dans l’objectif d’étouffer le SCNC ?
- L’Indépendance nationale ? Certes, nous avons un drapeau, un hymne, une capitale, un Président de la République. Mais où se prennent réellement les grandes décisions qui engagent l’avenir de notre pays et de notre peuple ?
UM NYOBE, le regretté Secrétaire Général de l’UPC disait :
«
L’Indépendance signifie le Gouvernement du Kamerun par les Kamerunais au profit des Kamerunais. » (Congrès d’Eseka 1952)
Est-ce le cas aujourd’hui ? Chaque citoyen est en mesure de répondre à cette question.
- Le standard de vie des Kamerunais est en projet perpétuel. A l’occasion de chaque élection et à la fin de chaque année, le Président de la République nous annonce ses projets pour le Kamerun, si on le laisse en place. On le laisse en place. Et rien n’est fait. Et l’année suivante, le même scénario recommence. Voici plus de vingt ans que cela dure !
Le peuple kamerunais est un peuple infiniment patient et pacifique. Cependant, à notre avis, il ne faut pas abuser de ces qualités de notre peuple.
Pour le mois de Mai 2010, le Président BIYA a annoncé la tenue d’une REUNION INTERPLANETAIRE à Yaoundé pour résoudre on ne sait de quel problème.
Compte tenu de nos propres problèmes évoqués ci-dessus, l’UPC propose le report à une date ultérieure de cette CONFERENCE INTERPLANETAIRE et qu’à la même date, se tienne à Yaoundé, une Table Ronde ou une Réunion de Réflexion, peu importe l’appellation. Ce qui importe, c’est qu’à cette occasion, les Kamerunais de l’intérieur et de l’extérieur, les partisans du pouvoir actuel et ceux qui contestent ce pouvoir, se retrouvent tous à Yaoundé, avec le même droit de parole et de proposition. Que tous les problèmes brûlants soient posés sur la table par tous ceux qui les perçoivent sans préjudice aucun pour qui que ce soit. Qu’après réflexion et débat, des solutions soient retenues ainsi que leurs modalités d’application.
Une telle démarche, selon l’UPC, serait digne de ceux qui ont lutté et ont donné leur vie pour notre pays et auxquels nous devons une « reconnaissance éternelle », comme l’a affirmé, le 31 Décembre 2009, le Président de la République, Paul BIYA.
La lutte de libération du peuple kamerunais n’a pas commencé seulement en 1948 avec l’UPC. Il faut que l’Histoire de cette lutte qui a commencé en fait par la résistance aux Allemands en 1884, soit enseignée aux jeunes générations et soit connue d’elles. Pour cela, elle doit faire partie du programme d’enseignement dans les écoles à tous les niveaux. Car, un peuple sans Histoire, est un arbre sans racines.
Telles sont les propositions de l’UPC pour commémorer dignement en 2010 le 1er Janvier 1960.
Fait à Douala, le 2 Janvier 2010
Pour le Secrétariat du Comité Directeur
Docteur
Samuel MACK-KIT, Président de l’UPC
MOUKOKO PRISO, Secrétaire Général
Martin TCHUANYO, Vice-président