Le père de Yannick Noah et grand-père de Joakim estime alors avoir des idées à soumettre à la Ligue de football Professionnel du Cameroun, à condition que les deux parties se retrouvent autour d’une table et débattent publiquement de son malaise.
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Le Champion de France (avec le club Sedan en 1961) a certainement à dire et même à redire sur le fonctionnement du football camerounais. Le père de Yannick Noah et grand-père de Joakim estime alors avoir des idées à soumettre à la Ligue de football Professionnel du Cameroun, à condition que les deux parties se retrouvent autour d’une table et débattent publiquement de son malaise.
Rencontré hier vendredi dans sa vaste demeure, Zacharie Noah, 77 piges sonnées, trouve encore le temps de recevoir des invités, même quand il arrive que ces derniers ne se soient fait annoncer. Des confrères venus de Douala souhaitaient alors s’entretenir avec ce chef de famille de champions, à l’objet de solliciter son accompagnement dans la construction du football camerounais, qui pour beaucoup, n’est plus que l’ombre de lui-même. Son fils Yannick Noah, champion de tennis et artiste au succès étonnant, mais aussi et surtout égérie du Coq Sportif, a indirectement inspiré une telle rencontre. Au moment où les sponsors de calibre quittent la scène et que les guerres intestines pullulent dans la sphère footballistique, le premier constat que le citoyen lambda peut faire (selon un confrère), c’est la piètre qualité des équipements des équipes. Du moins, c’est ce qui a motivé cette visite de nos confrères, qui espéraient convaincre l’ex international d’intervenir en leur faveur quant à un éventuel processus d’équipement de nos clubs par la marque Coq Sportif. Une idée peut-être pleine de bonnes intentions, mais qui bute sur une réalité radicale : « Impossible », leur répondra-t-il sans autre forme de procès.
Pourquoi les stades sont-ils vides même lors de grands derbys ? A l’époque où ils faisaient le plein d’œuf, y avait-il des sponsors ? Toute une série d’interrogations que ne manquera pas de soulever le patriarche, soulignant ainsi le mal être de cette discipline qui l’a fortement marquée. Zacharie Noah avouera même n’avoir plus foulé les stades pour savourer une belle rencontre. Cependant il regrette la belle époque où le football camerounais faisait le bonheur des « vrais » passionnés et non des individus lancés dans une frénésie de recherche d’intérêts au détriment des véritables férus et acteurs de ce sport.
Pour Zacharie Noah, même s’il s’avère un peu tard de redresser ce sport qui a tant fait honneur à son pays, crever l’abcès en touchant du doigt ses réels problèmes n’en est pas moins important. L’homme propose alors une rencontre « publique » avec la ligue de Football Professionnel du Cameroun. Ce n’est qu’autour de cette table qu’il dira le fond de sa pensée, et proposera « sa » vision sur la question.
Zacharie Noah raccompagnera ses invités, non sans les rassurer sur sa disponibilité quant à une éventuelle rencontre, peu importe sur quoi elle portera.