Comme plusieurs hommes politiques, Akere Muna a prononcé le 31 décembre 2019, son discours de fin d’année et présenté ses vœux au peuple Camerounais pour 2020.

L’ancien Bâtonnier a d’abord regretté la persistance de la menace liée à Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord. Il a ensuite noté l’afflux des réfugiés centrafricains à l’Est, qui de son avis, constitue «un véritable défi pour les conditions de vie des peuples hospitaliers et pacifiques de cette région».

L’ex-candidat à l’élection présidentielle s’est ensuite attardé sur la crise anglophone, renvoyant dos à dos, le gouvernement et les milices séparatistes. Pour lui, la victime, ce sont les populations civiles.

«La population adolescente est maintenant presque inexistante dans de nombreux villages du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Les filles ont fui vers les villes où elles sont maintenant en proie à la débauche totale», a souligné le fondateur du Mouvement Now.  

A ce sujet, Akere Muna a dénoncé le statut spécial accordé aux régions anglophones, qui est le fruit de l’héritage colonial.

«Qu’aujourd’hui, la conversation porte sur le fait que la minorité se voit octroyer un statut spécial par la majorité est regrettable, en ce qu’elle divise le pays plus qu’elle ne l’unit», a-t-il indiqué.

Il pense que la décentralisation «ne saurait être un instrument de sauvegarde des identités culturelles héritées de deux traditions linguistiques dont nous avons décidé d’en faire les piliers identitaires de notre pays et de ses institutions».

«Une nation, deux systèmes! C’est ça la prémisse simple et fondamentale sur laquelle notre nation a été fondée en 1961», a-t-il rappelé.

Fred BIHINA