Cameroun - Visibilité: Le Cameroun veut inscrire trois parcs au Patrimoine de l’UNESCO

Par Jean-M NKOUSSA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 19-Jul-2017 - 13h11   9230                      
0
Parc de Campo Ma'an Archives
Le Cameroun veut voir figurer les parcs Korup, Waza et de Campo au Patrimoine de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture.

Le Cameroun compte déjà deux sites inscrits au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Il s’agit du Trinational de la Sangha et de la Réserve faunique du Dja. Le pays de Paul Biya présente aussi une liste de 12 autres sites en attente. Et parmi ceux-ci, trois pacs nationaux. S’appuyant sur des informations de la plateforme Jumia Travel, La Nouvelle Expression (LNE) du  18 juillet 2017, cite les parcs de Korup, de Waza et Campo Ma’an.

 

Parc de Korup

A son sujet, Jumia écrit que « ce parc qui couvre une superficie de 126 000 ha, a été créé par décret présidentiel n° 86/1283 du 30 Octobre 1986 et dispose d’un plan d’aménagement. Il est situé dans la région du Sud-ouest et partage une frontière commune avec le parc national de Cross River au Nigeria. Il est caractérisé par un climat extrêmement humide avec une pluviosité annuelle de plus de 5000 mm. Le Parc National de Korup (PNK) est couverte par une forêt ancienne de basse altitude dont la partie sud est primaire. L’altitude de la zone varie entre le niveau de la mer et 1 079m, avec une moyenne d’environ 400m.

En termes de biodiversité, Korup se présente comme la forêt d’Afrique la plus riche avec 1.700 espèces de plantes, dont 30% endémiques, déjà répertoriés. C’est également la zone de basse altitude la plus riche en ce qui concerne les oiseaux (avec 410 espèces représentant 53 familles), les papillons (480 espèces) et les reptiles (82 espèces). Pour ce qui concerne les grands mammifères, 161 espèces y sont représentées dont plusieurs menacées de disparition (éléphant, chimpanzé, drill, le léopard…). Enfin, c’est un site d’importance capitale pour la conservation des primates car il abrite le quart de toutes les espèces de primates d’Afrique.

Le parc a des limites qui lui permettent de procurer un habitat viable aux animaux et aux plantes qu’il abrite. Forêts primaires jamais exploitées, faible taux de braconnage. Cependant, la pauvreté ambiante de la région incite de plus en plus le développement du braconnage. Le personnel de surveillance est insuffisant pour assurer un contrôle efficace. On observe de fréquentes incursions de braconniers nigérians dans le parc. Pour améliorer l’efficacité de gestion, il y a lieu d’accélérer la coopération entre le Cameroun et le Nigeria pour une collaboration transfrontalière afin de sauvegarder les ressources du PNK et le parc national de Cross River (Nigeria) ».

 

Le parc de Waza

A son sujet, il est dit que : « crée par arrêté du 05 décembre 1968 le parc national de Waza (PNW) est situé dans le Département du Logone et Chari, région de l’Extrême Nord. Il couvre une superficie de 170 000 ha et est caractérisé par un climat soudano sahélien, semi-aride et tropical avec une saison pluvieuse et une saison sèche. La pluviométrie est irrégulière avec une moyenne annuelle de 600 mm. Aucun cours d’eau permanent ne draine le parc, seules les marres d’eau artificielles servent de point d’abreuvage pour les animaux. La température varie entre 15 et 48C. Deux principaux types de sols dominent le parc ; les sols sablonneux et les sols argileux. Avec une altitude d’ensemble variant entre 300 et 340 m, le PNW est également caractérisé par deux types de végétation: - végétation de la plaine d’inondation et la végétation dite forestière.

Sur le plan faunique, on dénombre 379 espèces d’oiseaux incluant l’autruche et 30 espèces de mammifères dont, la girafe, l’hyène, les cobs, le léopard, l’éléphant, etc. Le PNW reçoit chaque année plus de 20 000 oiseaux d’eau.Depuis quelques années, le parc de Waza fait face à de nombreux obstacles notamment le terrorisme qui empêche aux visiteurs de faire le déplacement ».

 

Le parc de Campo ma’an

Pour sa part, lit-on, « situé à proximité de l’océan atlantique, le Parc national de Campo Ma’an (264 064 ha) est créé par arrêté n° 2000/004/PM du 06 janvier 2000. Il se trouve sur grand paysage dominé par deux principaux types de reliefs : la partie nord couverte par les montagnes et quelques plateaux et la partie sud couverte de collines et de petites vallées. L’altitude d’ensemble est inférieure à 200m. Le parc appartient au domaine de la forêt dense humide guinéo-congolaise sempervirente qui garde sa verdure toute l’année. Une quinzaine d’associations végétales y sont représentées. On cite :

Il est admis que cette zone a été le refuge des espèces d’Afrique Centrale pendant la dernière glaciation du quaternaire, d’où sa grande diversité faunistique et floristique. En effet, les inventaires réalisés jusqu'à ce jour donnent les indications suivantes : 1 500 espèces de plantes (114 endémiques), 80 grands et moyens mammifères, 390 invertébrées, 249 espèces de poissons, 112 reptiles, 80 amphibiens, 302 oiseaux. Avec cet important nombre d’oiseaux, cette zone est classée par Birdlife International comme ‘’Zone d’importance pour la conservation des oiseaux’’. On rencontre parmi les mammifères du site, certaines espèces de grande importance et parfois considérées comme menacées (23 sont sur la liste rouge de l’UICN) telles que le pangolin géant (Mains gigantean), l’éléphant d’Afrique (Loxodonta africana cyclotis), le gorille (Gorilla gorilla), le léopard (Panthera pardus), le buffle (Synerus caffer nanus) et le mandrill (Madrillus sphinx) ».

Auteur:
Jean-M NKOUSSA
 @jmnkoussaCIN
Tweet
Facebook




Dans la même Rubrique