Cameroun - Vie des partis politiques: Le porte-parole du MRC, Emmanuel Ateba, réagit à la démission de Célestin Djamen

Par Yannick A. KENNE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 15-Dec-2020 - 11h20   13641                      
40
Joseph Emmanuel Ateba archives
Le Secrétaire national à la communication du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun rappelle de façon subtile à son ex-camarade que cette formation n’a pas été créée pour offrir des postes à ses militants.

Depuis le lundi 14 décembre 2020, Célestin Djamen n’est plus militant du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC). L’ex-secrétaire national aux droits de l’homme de ce parti a quitté le navire, deux ans et demi après y avoir adhéré. Dans le parti de Maurice Kamto, cette décision n’a pas encore suscité une réaction officielle. Cependant, dans un message sur sa page Facebook ce mardi 15 décembre 2020, Joseph Emmanuel Ateba, Secrétaire national à la Communication du MRC, a subtilement réagi à cette nouvelle, en reprécisant l’idéologie qui sous-tend les actions de son parti.

«Dans l'entendement du camerounais et conséquemment à l'environnement que lui a imposé le régime RDPC, beaucoup n'arrive pas à comprendre qu'un parti refuse d'entrer dans "la mangeoire" d'où ce reproche fait au MRC qui avait de fortes chances d'avoir des élus lors des élections législatives et municipales de février 2020 d'avoir refusé de participer à ces élections. Le MRC n'a pas été créé pour offrir quelques postes à ses militants mais pour changer le mode de fonctionnement institutionnel du Cameroun afin de permettre à chaque camerounaise et à chaque camerounais la chance d'avoir une part de gâteau», rappelle-t-il.

Célestin Djamen n’avait jamais dissimulé sa colère vis-à-vis de Maurice Kamto qui avait décidé que son parti n’irait pas aux législatives et municipales du 9 février 2020. Au sein du parti, l’attitude de Djamen a suffi à le taxer d’opportuniste caché derrière un militantisme de façade. Au MRC, on ne semble pas trouver d’inconvénient à sa démission malgré tout.

«Le refus du MRC de participer au cirque électoral du 9 février était aussi un message pour ceux qui y ont adhéré pour des intérêts personnels pour qu'ils comprennent qu'ils avaient l'occasion d'aller se chercher ailleurs et que leur place n'était au MRC. Le MRC étant un parti politique fondamentalement démocratique, il respecte les choix des uns et des autres mais en même temps entend qu'on respecte ses orientations politiques», argumente Emmanuel Ateba, qui renchérit: «Le MRC a choisi de servir et non de se servir et il est important que tous ceux qui s'engagent avec lui l'intègrent au risque d'être déçus».

Pour l’heure, Célestin Djamen n’a pas encore donné de nouvelle sur sa prochaine destination politique, mais a rassuré lors de la conférence de presse de lundi qu’il n’irait pas au Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC).

 

Voici l'intégralité du message publié par Emmanuel Ateba : 

On s'engage en politique pour servir ou se servir

L' engagement en politique est un besoin de servir, de partager une idée, une vision, c'est une envie forte de contribuer au développement de la cité. Malheureusement dans notre pays beaucoup ont choisi de servir et c'est ainsi qu'on voit des fonctionnaires et autres assimilés malgré leur intime conviction que les choses vont mals ont choisi de fermer les yeux et se taire pour protéger leurs intérêts, les partis qui au départ étaient sincèrement opposer au régime s'allier pour des intérêts personnels et égoïstes. Certains ont fait de la politique un cadre de partage des strapontins.

LE MRC A FAIT LE CHOIS DE SERVIR ET NON DE SE SERVIR.

Dans l'entendement du camerounais et conséquemment à l'environnement que lui a imposé le régime RDPC, beaucoup n'arrive pas à comprendre qu'un parti refuse d'entrer dans "la mangeoire" d'où ce reproche fait au MRC qui avait de fortes chances d'avoir des élus lors des élections législatives et municipales de février 2020 d'avoir refusé de participer à ces élections. Le MRC n'a pas été créé pour offrir quelques postes à ses militants mais pour changer le mode de fonctionnement institutionnel du Cameroun afin de permettre à chaque camerounaise et à chaque camerounais la chance d'avoir une part de gâteau. Le refus du MRC de participer au cirque électoral du 9 février était aussi un message pour ceux qui y ont adhérer pour des intérêts personnels pour qu'ils comprennent qu'ils avaient l'occasion d'aller se chercher ailleurs et que leur place n'était au MRC. Le MRC étant un parti politique fondamentalement démocratique, il respecte les choix des uns et des autres mais en même temps entend qu'on respecte ses orientations politiques.

Le MRC a choisi de servir et non de se servir et il est important que tous ceux qui s'engagent avec lui l'intègrent au risque d'être déçus.

Auteur:
Yannick A. KENNE
 @yanickken39
Tweet
Facebook




Dans la même Rubrique