Valsero sur scène à Paris capture d'écran
Le rappeur dénonce ce qu’il considère comme la passivité de ses compatriotes en ce qui concerne la bataille politique. Il affirme que pour cela, il ne les aime plus comme par le passé.
Valsero a parlé à la radio vendredi matin. L’artiste- musicien et activiste politique intervenait dans la matinale d’ABK Radio depuis un pays étranger qu’il n’a pas nommé. Il a déclaré qu’il est aux côtés du président élu Maurice Kamto en tant qu’allié non membre de son parti politique, le MRC. Mais il a gardé en travers de la gorge les quelque 9 mois qu’il a passé en prison en 2019.
Il se dit choqué par ce qui s’est dit sur son compte pendant sa détention. « C’est dur d’être Camerounais. C’est honteux d’être Camerounais. C’est dur de voir à quel point notre pays est réfractaire à la liberté et au développement. Oui, j’ai eu mal énormément. J’ai eu mal en allumant la télé, de voir des journalistes…C’’était terrible de voir le Cameroun aller en décrépitude, voir des chaînes de télé qui se sont spécialisées dans le tribalisme, le repli identitaire. Vous voyez des gens qui disent que moi Valsero, je dis payer de mes actes. Des gens qui ne sont même pas capables de se lever une seconde pour dire que le Cameroun doit vivre quelque chose de meilleur et qui ont questionné mon patriotisme », déplore le rappeur.
Lui qui crie son amour pour le Cameroun ne comprend pas que ses geôliers l’aient accusé de sombres desseins pour son pays. L’occasion pour l’artiste et activiste politique de dénoncer un complot contre ceux qui se battent pour l’alternance et la démocratie au Cameroun. « Je veux bien aller en prison, ça je peux le supporter mais que quelqu’un mette en doute mon patriotisme et me colle une idée de quelqu’un qui veut déstabiliser la République ! Ça ça m’a fait mal. Qu’on m’accuse d’insurrection, qu’on m’accuse de déstabilisation de la République. L’endroit que j’aime le plus au monde ? On m’accuse de vouloir le détruire parce que des gens veulent se sucrer et tout ! Et voir les Camerounais aussi passifs ça encore c’était quand même douloureux. Avec du recul c’est le chemin de ma vie », proteste-t-il.
Valsero en veut à ses compatriotes qu’il accuse de rester passifs et de refuser se battre pour leurs droits. « Je me dis tous les jours que cela ne vaut pas la peine de se battre pour les Camerounais , mais « c’est pour ça qu’on se bat pour le Cameroun et que Kamto, lui il se bat pour les Camrounais, parce qu’il a beaucoup d’amour pour les Camerounais. Je me bats pour le Cameroun parce que les Camerounais j’ai encore moins d’amour pour eux », avoue-t-il.
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