La question sur l’harmonisation des programmes académiques a été mise sur la table lundi 30 mai 2016 à l’École Nationale Supérieure Polytechnique (ENSP) à Yaoundé. Les chefs des Départements des Arts, Lettres et Sciences Humaines, Sciences Juridiques et Politiques, Sciences Economiques et de gestion des Universités publiques au Cameroun, ont pris part à ces échanges sous la coordination du Professeur Jacques Fame Ndongo, Ministre de l’Enseignement Supérieur (MINSUP).
«Les Universités de Bamenda et Buéa se sont opposées à cette harmonisation des programmes», souffle, dans le quotidien Mutations du mercredi 1er juin 2016, une source ayant pris part aux assises. «D’autres dans la salle avaient aisément indiqué que cette harmonisation était une manière de se laisser phagocyter par les francophones», poursuit la source. «Ils ont commencé par signaler qu’ils ne se retrouvent pas dans le système francophone parce que dans le leur, on ne parle pas d’unité d’enseignement», indique sous anonymat l’informateur au quotidien Mutations.
L’opposition à ladite harmonisation intervient, apprend-on, lors des travaux d’atelier. «Selon ces deux Universités, tel que l’harmonisation est annoncée, elles n’ont rien à changer dans leur programme. Selon elles, c’est une manière de garder leur autonomie pour ne pas se faire absorber par les matières optionnelles des francophones. Au final, elles pensent que c’est aux francophones de s’arrimer tout simplement à leur programme».
Au cours de la cérémonie d’ouverture, le MINSUP a indiqué qu’il n’est pas question d’abroger les programmes et recommencer au point zéro. Car, pour lui, «ce qui a été fait», concernant le lancement du système Licence-Master-Doctorat (LMD) «a été bien fait». «Il s’agit simplement de les parfaire pour que le système soit enfin stabilisé au terme de neuf années d’expérimentation». Il visait ainsi l’harmonisation de l’offre des facultés concernées pour faciliter la mobilité des enseignants et des étudiants dans le système LMD.
Géraldine IVAHA