Une semaine après la publication dans le trihebdomadaire «L’œil du Sahel», paru le 22 mai 2020, d’un mémorandum du Collectif National des Etudiants de l’Adamaoua (CNEAD), et dans lequel les "cops" originaires de cette région égrenaient leur chapelet de frustrations, relatives à la gestion géopolitique et géostratégique des universités au Cameroun, le Recteur de l’Université de Ngaoundéré, Pr Uphie Chinje Melo, l’une des destinataires de ce texte a réagi, à travers un droit de réponse au même journal, dans son édition de ce vendredi 29 mai 2020.
La patronne de cette institution universitaire a tenu à «apporter quelques éclaircis», sur les «données erronées» des étudiants dit-elle, publiées dans le canard de Guibaï Gatama. Sans battre complètement en brèche les informations révélées par les étudiants, le Pr Uphie Chinje Melo, essaye bon an, mal an de contrarier les auteurs du mémo.
Parmi le personnel d’appui, les étudiants ne recensent que 52/621 que compte l’Université de Ngaoundéré; pour sa part, le recteur réplique que l’établissement qu’elle dirige dispose plutôt de 446 personnel d’appui, et que 88 sont originaires de l’Adamaoua;
Elle dénombre 58 enseignants originaires de l’Adamaoua, sur 595, alors que le CNEAD n’en dénombre que 8 sur 70 «enseignants de rang magistral».
Par ailleurs, le Pr Uphie Chinje Melo croit savoir que les statistiques du concours d’admission à l’Ecole Nationale Supérieure des Sciences Agro Industrielles (ENSAI), de 2017 à 2019, placent les fils de l’Adamaoua en tête, avec une représentativité qui varie entre 30 et 100%.
Le recteur vante également le patrimoine infrastructurel, et les prouesses réalisées en trois ans, pour exalter le processus de modernisation de son établissement.