Cameroun: Un cuisinier traine Christophe Foe Ndi, intendant principal de Paul Biya, en justice

Par Lore E. SOUHE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 11-Apr-2018 - 12h27   10935                      
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Ville de Yaounde, Le Palais Presidentiel Archives
Il est accusé de s’être prévalu des compétences de l’ex directeur du cabinet civil pour évincer cet ancien employé jadis en service au palais présidentiel.

Christophe Foe Ndi, intendant principal à la présidence de la République se serait-il substitué à Martin Belinga Eboutou, ancien Directeur du Cabinet Civil (DCC), en éjectant un agent qui y travaillait ? En effet Benoit Alain Etoundi, ex cuisinier au sein du palais présidentiel, (le plaignant) soutient mordicus avoir été évincé par une autorité incompétente.

L'intendant du palais de l'Unité accusé de s’être prévalu des compétences de l’ex directeur du cabinet civil pour évincer cet ancien employé jadis en service au palais présidentiel. Dans la bataille engagée depuis le 30 mars 2015, il sollicitait l’annulation d’une décision prise le 13 mars de la même année par cette autorité. L’acte portait reversement au ministère de la Fonction Publique et de la Recherche Administrative de 27 personnels, dont le plaignant, jadis employés au palais de l’Unité.

Recruté le 1er octobre 1999 comme cuisinier à la présidence de la République, Monsieur Etoundi va effectivement être reversé au MINFOPRA après 14 ans de service, sans motifs apparents. Selon le plaignant, la décision de l’intendant principal est illégale et viole le respect des normes juridiques. Lesquelles normes voudraient que ce soit le DCC, à l’époque des faits, qui prenne une telle initiative et non l’intendant principal, qui se serait « substitué à lui », peut-on lire dans Kalara paru lundi 9 avril 2018. 

L’hebdomadaire relate que le tribunal n’a pas été convaincu de la pertinence de la démarche du plaignant. Après avoir essuyé devant le juge administratif un revers, l’ancien cordon bleu va se tourner vers une nouvelle juridiction. Le juge rapporteur de cette affaire a fait constater à ses pairs du collège que le recours présenté par le plaignant n'arborait pas les exigences prévues dans l'article 2 de la loi du 29 décembre 2006, fixant l'organisation et le fonctionnement des Tribunaux administratifs. Car en effet, pour le tribunal adminsitraif M. Etoundi, agent de l’Etat est recruté sur la base d’un contrat de travail et régi par des dispositions du code du travail, ne peut attaquer l’Etat devant ledit tribunal.

Interpellé par la justice, le secrétariat général de la présidence de la République s’est muré dans le silence.

 

 

 

 

Auteur:
Lore E. SOUHE
 @loresouheCIN
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