Cameroun - Transport urbain: Les vieux taxis circulent toujours à Douala 

Par Jean-M NKOUSSA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 29-Sep-2016 - 12h25   50638                      
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Taxi de ville Archives
Les conducteurs des petites voitures jaunes ne semblent pas vouloir se conformer à la réglementation à la veille de la fin du délai du Gouvernement. 

Le Gouvernement ne veut pas voir circuler les vieux taxis pendant la Coupe d’Afrique des Nations féminine que le Cameroun abrite du 19 novembre au 3 décembre 2016. Un délai d’un mois, jusqu’au 30 septembre, a été accordé aux conducteurs de ces petites voitures jaunes servant au transport en commun dans les villes, de se conformer à la réglementation. Mais, rien n’a changé depuis. 

Constat fait par La Nouvelle Expression (LNE) en kiosque le 29 septembre 2016. Le journal rapporte deux scènes qui démontrent que les taxis en mauvais état continuent de circuler. Première scène: «Carrefour Ndokoti, ce  mercredi  28 septembre 2016, il est  13h. Samuel T un  habitant  du  quartier  Pk 14 est  vert de  colère.   Sorti d’un taxi  qui venait de le transporter en ce lieu,  il a  assisté  avec  impuissance  à la déchirure de son  pantalon. En effet, au  moment de sortir du véhicule, il a été agrippé par  un  morceau de fer du  siège  vieilli du taxi. Et  l’irréparable  s’est  produit.  C’est  après moult  négociations et surtout  les  supplications du  chauffeur du taxi en  question et de ses collègues que  celui-ci  a finalement  accepté de s’acquitter des  frais de transport. Non sans  insulter  le  conducteur  dudit  taxi et  l’inviter  à  aller réparer ‘‘son vieux taxi’».

 Deuxième scène: «Non loin de  la scène qui se déroule, un autre  chauffeur de  taxi  faisant  la ligne  Ndokoti-PK14 est obligé, après  chaque  arrêt, d’aller  ouvrir la  portière de son  taxi  pour laisser  les  passagers sortir. Car, sa portière est défectueuse. Celui-ci est obligé de tirer sur un fil plastique  adapté  sur  la portière qui  lui sert de  poignée pour  l’ouvrir»

Ainsi, ajoute le journal, «de Ndokoti à Akwa en  passant  par l’école Publique Deido, le Rond-Point Deido,  Ancien  Dalip, ces   vieux  taxis se recrutent par  centaine. On en  trouve  qui n’ont pas  de badge d’identification, de numéro de  portière, de rétroviseurs. Certains  d’entre eux ont  littéralement  remplacé les  vitres de  portières par des  contres plaqués et  du plastique. Parfois,  c’est la pare-brise arrière cassée qui est ainsi  remplacée.  Pis  encore  les  chauffeurs de ces  taxis donc  les  sièges  sont  vieillots et  non confortables, continuent de  surcharger. Et  l’imposent  d’ailleurs  aux passagers  de la ville»

Les raisons ne manquent pas chez les conducteurs pour justifier leur attitude. «Je suis  bien au courant  de la mesure du Ministre des Transports. Mais, je  vais  faire comment. Je cherche  encore l’argent  pour envoyer  ma  voiture en tôlerie. Avec la rentrée  scolaire, il fallait d’abord  envoyer les  enfants  à  l’école. Ce  n’est pas  évident de  gérer les deux  à la fois. Et  même  les  temps  sont durs  et la recette  rare», affirme Alphonse Tientcheu

Selon un autre chauffeur, «le Ministre a  seulement  parlé et il est  parti. Il  ne s’est  pas rassuré du fait que  les  banques pouvaient  mettre  l’argent  à  la disposition des  propriétaires de  taxi pour  renouveler  leur voiture. On va  prendre l’argent où ?». 

Après la sensibilisation, la phase répressive va bientôt commencer.

Auteur:
Jean-M NKOUSSA
 @jmnkoussaCIN
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