Boko Haram devenu Etat islamique en Afrique de l’ouest n’a pas freiné l’envie des touristes de visiter la région château d’eau du Cameroun. L’Adamaoua, jusqu’ici épargnée par les attaques du groupe terroriste, a continué d’attirer les visiteurs au cours des deux dernières années.
L’Œil du Sahel (LDS) informe que «46.649 touristes ont foulé le sol du château d’eau du Cameroun au cours de l’année 2013. Parmi eux, les Français et les Asiatiques sont les plus nombreux. Mieux, au cours de l’année 2014, l'Adamaoua a vu passer 48.284 touristes. Soit une hausse de 1635 touristes. Pour le premier trimestre 2015 en cours, 25.753 touristes ont déjà sillonné les 106 sites touristiques de la région».
Ces informations, le journal les a obtenues auprès du chef service des Statistiques de la délégation régionale du Ministère du Tourisme et des loisirs (Mintoul). Et LDS de préciser que «ces chiffres font croire aux responsables en charge du Tourisme dans l’Adamaoua que l’insécurité n’a pas eu d’impact sur l’activité touristique».
Pour en arriver à ces résultats, «les responsables du tourisme et les responsables de la sécurité publique ont pris des mesures en vue d’annihiler la menace terroriste Boko Haram», souligne le bi-hebdomadaire. «Dans les différents établissements hôteliers, les sites touristiques et les agences de voyages, policiers et gendarmes identifient et passent au scanner tous les voyageurs», énumère le journal.
En outre, note le tabloïde, «les touristes à se faire accompagner par un guide agréé et dormir dans des établissements hôteliers agréés par le Ministère du Tourisme et des Loisirs, à l’effet d’éviter les désagréments qui pourraient survenir. De même, les touristes sont escortés par des éléments de la gendarmerie et du Bataillon d’Intervention Rapide (BIR)».
Conséquence, l’Adamaoua reste l’une des régions les plus visitées du Cameroun et ce même alors que les visiteurs désertent progressivement l’Extrême-Nord voisin.
Jean-Marie Nkoussa