L’armée camerounaise n’a pas encore rendue publique cette nouvelle disparition de soldats camerounais sur le front de la guerre contre Boko Haram.
Selon l’Agence de presse africaine qui rapporte les premières données de l’enquête ouverte à la suite de cet incident, ces militaires, qui font par ailleurs partie d’un contingent éliminé et dont le chiffre n’a pas été précisé, participaient à des opérations coordonnées avec les armées du Niger, du Nigeria et du Tchad dans le cadre d’une stratégie d’encerclement du mouvement jihadiste dans la forêt de Sambisa.
Sambisa a souvent été l’épicentre des combats entre l’armée camerounaise et les éléments de Boko Haram. C’est dans cette forêt que Shekau, chef de file de la secte, aurait établi sa base. De nombreux otages camerounais y souvent été conduits.
Des responsables camerounais de la sécurité ont affirmé mardi à l’AFP que deux soldats camerounais avaient été tués dans la forêt de Sambisa. «Nous avons perdu deux soldats intégrés dans la Force multinationale mixte lors d'une opération lancée à Sambisa contre Boko Haram. L'opération a été engagée il y a plusieurs jours. Les deux militaires camerounais ont été tués ces jours-ci lors des combats. L'armée nigériane est très engagée dans cette opération, mais aussi d'autres forces comme celle du Cameroun», a indiqué une source sécuritaire.
Ainsi, pris en tenaille dans sa base arrière, Boko Haram n’en continue pas moins de mener des incursions sporadiques dans l’Extrême-Nord camerounais à l’instar de cet assaut mené dans la nuit de lundi à mardi dans la localité de Dzamazaf, et qui a coûté la vie à un membre du comité de vigilance, les agresseurs ayant par ailleurs saccagé une église et emporté une dizaine de bœufs.
Le 2 janvier dernier, ce sont deux autres kamikazes, présumées appartenir à cette organisation terroriste, qui ont été interpellées à Mora, autre localité adossée à la frontière avec le Nigeria et objet de fréquentes incursions armées.