De nombreux couacs entachent son bon fonctionnement et les nombreuses dénonciations des observateurs ne sont pas pour redorer son blason. Dans un article publié dans son édition du 31 août 2016, le journal L’Epervier énumère des situations qui «effritent au jour le jour», la police camerounaise.
«Après un bon départ sur les chapeaux de roue, les caméras de surveillance sont aujourd’hui sur les verrous. Le grand banditisme connait les succès sans que les auteurs d’actes criminels ne soient appréhendés scientifiquement, pourtant, plus de 8 milliards sont sortis des caisses de l’État pour les mettre en place par CAMTEL. On en parle plus, preuve que les résultats n’ont pas suivie», lit-on.
Le journal évoque également le récent concours de la police tant vanté dans sa rigueur, la transparence et le mérite. «Les admis actuellement en stage à Mutenguene sont rejoints par d’autres stagiaires, mais on ne sait les raisons de leur présence au camp de formation. La corruption est-elle persistante à la police malgré les assurances du DGSN ? Ces personnes parachutées à la police sans mérite sont la cause de plusieurs conséquences notamment des bavures, la violation des consignes, l’incompétente dans les enquêtes et la rédaction des procès-verbaux, les pratiques anti-professionnelles qui ternissent l’image de la police».
Pour le journal, «les fonds alloués pour faire fonctionner les services de renseignement sont virés dans des comptes particuliers et le pays paie le lourd tribut. Les désagréments observés autour du Chef de l’État proviennent d’une négligence des services de renseignement au Cameroun (…) Dans la même optique, l’atelier de menuiserie jadis propriété de la police n’existe presque plus. Où sont passées les machines alors que les cercueils et d’autres meubles étaient fabriqués et mis à la disposition de la DGSN».
L’Épervier évoque également les baux permanents des commissariats. «Le constat est alarmant et interpelle le Ministre Secrétaire Général à la Présidence de la République dans la difficulté qu’a la police camerounaise de se doter de ses propres édifices. À l’évidence, on se rend compte que cette affaire est une mafia des grands patrons de la police qui en tirent leurs propres intérêts. L’Etat connait des montants à verser aux propriétaires des maisons, mais les sommes qui leur sont reversées sont inférieures».
À titre d’exemple le journal cite le Commissariat du 1er Arrondissement de Yaoundé logé dans un bâtiment privé, le service central des renseignements de Nlongkak à Yaoundé. Dans l’article, la parole n’est pas donnée aux responsables de la police pour une version officielle.