2 jours après la tenue des toutes premières élections régionales au Cameroun, le ministre de la Communication et Porte-parole du gouvernement René Emmanuel Sadi, vient de rendre public un communiqué dans lequel il se réjouit du bon déroulement de ces échéances électorales. Le membre du gouvernement est d’autant plus heureux que les opérations de vote ont pu se dérouler dans le calme et la sérénité, malgré les appels au boycott lancés par certains partis politiques d’opposition, et les menaces proférées par les miliciens séparatistes dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Ces derniers ont par ailleurs assassiné un conseiller municipal de Widikum, qui allait accomplir son devoir civique.
Dans sa sortie, René Emmanuel Sadi a également fait mention du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun et de son président national, Maurice Kamto, principaux opposant à la tenue des élections régionales. Ce dernier a indiqué que l’ancien candidat à la présidentielle 2018, qui est en résidence surveillée depuis la veille des marches pacifiques du 22 septembre 2020 qu’il a initiées en intelligence avec ses alliés politiques est sur le coup d’une procédure judiciaire qui est encore loin d’avoir livré son verdict.
«La situation du leader du MRC et de son parti continuera de faire l’objet d’un examen attentif des instances judiciaires et administratives compétentes et les développements y afférents seront portés à la connaissance de l’opinion publique en temps opportun», a-t-il écit
Quant aux militants et sympathisants du MRC qui ont été interpellés pour avoir répondu favorablement à l’appel à manifester de leur leader, le porte-parole du gouvernement assure qu’ils seront progressivement libérés après un examen minutieux à l’effet de déceler leur capacité de nuisance.
«Le gouvernement porte par ailleurs à la connaissance de l’opinion qu’avec la tenue effective des élections régionales et le calme qui règne dans le pays, il a été décidé du réajustement des mesures prises pour mettre en échec le mouvement insurrectionnel lancé par le MRC le 22 septembre 2020. Les procédures judiciaires engagées contre les meneurs et les organisateurs de ce mouvement insurrectionnel se poursuivront néanmoins. Plusieurs personnes arrêtées dans le cadre de ce mouvement insurrectionnel ont d’ores et déjà été relâchées. D’autres l seront au fur et à mesure de l’évolution des procédures judiciaires et en considération de leur degré d’implication et de la menace qu’il représente pour la société», lit-on dans ce manifeste.