Pour avoir organisé une marche le 22 septembre 2020 contre le Chef de l’Etat Paul Biya, l’opposant Maurice Kamto, leader du MRC, est bloqué à son domicile à Yaoundé. Certains de ses collaborateurs et de ses partisans qui ont répondu à son appel à manifester, sont aux arrêts.
Réunis le 13 octobre 2020 à Genève en Suisse, les experts des droits de l'homme de l'ONU ont demandé la libération du président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun et des manifestants politiques. Ils ont aussi exigé aux autorités camerounaises une "enquête impartiale" sur les témoignages de disparitions forcées, détention arbitraire et mauvais traitements infligés aux manifestants.
48 heures après la prise de position des experts de l’ONU en faveur des manifestants, le gouvernement camerounais réagit en les accusant de partialité.
« Le Communiqué de presse rendu public le 12 Octobre 2020, par les Experts-Rapporteurs Spéciaux et par les Groupes de travail sur la détention arbitraire et les disparitions forcées ou volontaires, du Haut-Commissariat des Nations-Unies aux Droits de l'Homme, au sujet des procédures judiciaires régulièrement initiées à l'encontre de certains responsables et partisans du MRC, est une prise de position partiale, subjective et biaisée » a souligné le ministre de la communication.
« En tout état de cause, ni le Gouvernement de la République, ni le peuple camerounais dans sa grande majorité, n'entendent s'accommoder indéfiniment des agissements intempestifs d'un leader politique malavisé et de son parti en perdition, qui se sont volontairement mis en marge du champ et du jeu politiques, du fait de faux calculs et de décisions insensées et hasardeuses (...) » a ajouté René Emmanuel Sadi, porte-parole du gouvernement.
Ci-dessous, la réponse du gouvernement camerounais