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Les habitués de la scène parlementaires ont remarqué l’absence d’Amadou Ali, le Vive-Premier ministre chargé des Relations avec les Assemblées. Depuis un bon moment, c’est le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, Ange Michel Angouing, qui a supervisé les travaux des deux Chambres pour le compte du gouvernement. A en croire le journal Repères paru le 20 septembre 2017, des sources proche de son entourage indiquent qu’il est presque reclus dans sa résidence au quartier Bastos à Yaoundé. «Une quasi réclusion imposée par des ennuis de santé qui l’ont, susurrent certains visiteurs du soir, sérieusement affaibli. A telle enseigne que le président de la République a consenti à le dispenser du pénible devoir de présence à son bureau pour lui permettre de se consacrer à ses soins, tantôt au Cameroun, tantôt en Europe», peut-on lire.
Selon Repères, en plus de la maladie, Amadou Ali est a subi une meurtrissure le 27 juillet 2014. Ce jour-là, une forte expédition de la secte islamiste Boko Haram attaque sa résidence de Kolofata. Sept personnes au total y ont laissé la vie. Parmi elles, nombreux proches du vice-Premier ministre, dont son petit-frère Alhadji Malloum mort calciné à la suite de l’explosion d’une grenade, son cousin Mohamadou Djougoudoum intendant des prisons mort égorgé, son homme à tout faire à Kolofata et à Maroua, Madi Talba et la sœur de son épouse retrouvée calcinée dans sa cachette.
Le bihebdomadaire évoque également sa possible mise à l’écart du régime de Paul Biya. Et si c’était effectivement le cas, «Amadou Ali quitterait alors les hauts lieux du pouvoir sur une frustration : n’avoir pas réussi à matérialiser son rêve ardent de trôner à la Primature. Mais il pourrait se consoler d’être l’un des rares piliers du régime à n’avoir presque pas connu de disgrâce depuis l’arrivée de Paul Biya au pouvoir le 6 novembre 1982. Tant il aura pratiquement occupé tous les postes en 35 ans : secrétaire d’Etat à la gendarmerie, ministre de la Défense, ministre de la Justice, secrétaire général de la présidence de la République...»