En 2016, 2600 cas de décès causés par le paludisme ont été enregistrés au Cameroun. Même si ce chiffre est loin de 4000 enregistrés l’année dernière, le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) poursuit ses actions en vue de l’éradication complète de ce fléau.
« Pour que l’on parle d’élimination, il faut que nous tendions vers 5%. Le taux de prévalence au Cameroun reste énorme. Il faut donc redoubler d’effort dans la lutte », souligne Dr Dorothy Achu, Secrétaire Permanent du CNLP. Il faut dire qu’au Cameroun, le taux de prévalence est de 33,3% et 70% de décès sont les enfants de 0 à 5 ans. Et d’ajouter que « l’objectif est de réduire les cas d’ici 2018. L’une des missions du programme est de faciliter l’accès aux interventions efficaces et la prise en charge des couts abordables ».
Et c’est en prélude à la 10e journée mondiale de lutte contre le paludisme qui se célèbre le 25 avril prochain que le PNLP entend mener de nombreuses activités. En effet, le thème choisi pour cette année est « En finir avec le paludisme pour de bon » et le slogan, « Nous sommes la génération qui peut éliminer le paludisme ». Au programme des activités, des causeries éducatives dans les établissements scolaires, campagnes et marche de sensibilisation, table ronde, atelier de formation, entre autres. Celles-ci seront menées dans sur l’ensemble du territoire national.
Notons également que quelques statistiques sont tout de même encourageantes dans le cadre de la lutte contre le paludisme au Cameroun. A titre d’exemple, la mortalité palustre est passée de 17,6% en 2012 à 12,4% l’année dernière, soit une réduction de 29,4%. Par ailleurs, ce sont près de 12 millions de moustiquaires imprégnées qui ont été distribuées entre 2015 et 2016. À en croire la Secrétaire permanente du PNLP, le taux de possession par les ménages après cette campagne est de 70% et le taux d’utilisation des moustiquaires imprégnées par la population générale est de 56%.