Le vendredi 6 mars 2020, le Président congolais Denis Sassou Nguesso, a inauguré le tronçon routier qui relie les localités congolaises de Sembe et Ngouake (143km). Il s’agissait de l’ultime chantier relevant de la responsabilité de ce pays limitrophe du Cameroun, dans le cadre de la construction de la route transfrontalière Sangmelima-Ouesso (700 km), reliant ces deux nations de la sous-région Afrique centrale. Cette cérémonie marquait la fin du chantier de  construction des 400 kilomètres de route qui incombait à la partie congolaise.

Un an après ladite cérémonie d’inauguration, le Cameroun n’a toujours pas livré le chantier des 322 kilomètres qui lui a été confié, selon le cahier de charges dudit projet. La route subdivisée en 5 mini-projets bien distincts, seuls les lots Djoum-Mintom (98 km), Mintom-Lélé (67,50 km), et LéLé-Ntam- Mbalam (53km) ont déjà été réceptionnés. Les deux autres lots, à savoir  Sangmelima-Bikoula (65 km), Bikoula-Djoum (38km), sont encore en chantier. D’après La CRTV, le média gouvernemental, le taux d’exécution des travaux du tronçon  Sangmelima-Bikoula s’élève à 75%, tandis que celui Bikoula-Djoum est de 60%. Aucune date n’a cependant n’a été annoncée pour la fin des travaux.

Pour mémoire, le projet de construction de la route reliant la ville de Sangmelima dans la région du Sud et l’agglomération congolaise de Ouesso, est en réalité une partie de la route Ketta-Djoum, du corridor n29 qui relie les villes de Brazzaville et Yaoundé sur plus de 1624 km. Il s’inscrit dans le cadre du programme de développement des infrastructures en Afrique et du plan directeur consensuel des transports en Afrique Centrale. Il vise entre autres, à favoriser les échanges, renforcer l’intégration régionale, renforcer les échanges commerciaux entre les deux pays, et faciliter la circulation des personnes et des biens.