L'Ambassadeur itinérant et ancien Lion fait le diagnostic de la nouvelle «affaire Samuel Eto'o».
Samuel Eto'o et Roger Milla - 2013
Photo: © Team Press Officer
Comptez-vous aller chercher Samuel Eto'o pour le match Tunisie-Cameroun du 13 septembre prochain?
Ce n'est pas à moi d'aller chercher Eto'o. Si on m'envoie, j'irai le voir. Ça ne veut pas dire pas que je vais le ramener. Je n'ai pas été dans les vestiaires quand il a dit qu'il ne jouera plus. Je l'ai su le lendemain. Il a été convoqué par l'entraineur, maintenant il faut attendre qu'il décline l'invitation pour qu'on sache exactement qu'il n'est plus. Mais s'il ne le fait pas ça veut dire qu'il fait toujours partir de l'effectif des Lions indomptables et reste le capitaine. Nous comptons sur lui pour la qualification au mondial Brésil 2014. Si on me demande d'aller je le ferai. Je l'ai toujours fait, d'ailleurs, je ne fais pas comme les autres qui bagarrent pour avoir les frais de missions et autres. Je peux le faire gratuitement par ce que c'est de mon pays qu'il s'agit. Si le football camerounais est là où il est aujourd'hui, je crois que c'est grâce à notre contribution.
Au cas où Samuel Eto'o ne revenait pas pour ce match contre la Tunisie, serez-vous prêt à engager une autre action en faveur de ce retour?
Ce n'est pas à moi d'engager l'action. Je soutien Samuel, par rapport à ce qui s'est passé. On n'a pas à trop polémiquer sur la situation d'un joueur, parce que quand on regarde il y a deux trois ans, tout le monde l'avait chassé. On a dit que c'est lui qui mettait le désordre à l'équipe nationale, il faut qu'il parte. Et maintenant qu'il s'en va, je ne vois pas comment est-ce qu'on apporte encore une autre polémique alors qu'il dit que ça va. Je souhaite qu'il soit là, avec ses camarades afin qu'ils qualifient l'équipe nationale du Cameroun. Cessons de polémiquer sur des choses qui ne nous avantagent pas.
Maintenant que nous sommes en train de relever la tête, quelques individus continuent de faire du n'importe quoi.
Comment entrevoyez-vous l'équation de la Tunisie?
Il faut aller faire un bon match à Tunis pour se qualifier. Je crois que nous pouvons l’arracher. Les gens ne devraient pas penser que: comme le Cameroun a toujours dominé la Tunisie, il continuera à le faire. Pour dominer ce pays, il va falloir être fort, plus rigoureux dans notre jeu, et surtout être réaliste. Avec le résultat de Tunis, nous saurions quelle option mettre sur pied pour mieux gérer le match retour au Cameroun.
Le coup sera-t-il jouable lorsqu'on regarde le match que le Cameroun a livré contre la Libye?
Le coup est jouable. Contre la Libye, ils (les Lions indomptables) ont fait un match sérieux. C'est vrai qu'il y a eu quelques lacunes qu'ils peuvent corriger. Nous sommes à un doigt de la qualification pour cette Coupe du monde qui est très importante pour tous les pays. Aller en Coupe du monde au Brésil est un privilège. Car, le Brésil est le pays du football. Ne pas être à ce rendez-vous pourrait être considérer comme une catastrophe. Je crois qu'il va falloir qu'on se batte pour faire partir des 32 pays qui prendront part à cette coupe.