La production de riz, l’une des denrées alimentaires les plus consommées au Cameroun, n’excède toujours pas les 300 000 tonnes par an, alors que la demande nationale se situe à 600 000 tonnes. En 2013, le Cameroun a importé près de 750 tonnes de riz pour pouvoir satisfaire à la demande locale. Selon les données officielles, le Cameroun dépense plus de 183 milliards F Cfa par an pour ravitailler le marché local. Pour inverser cette tendance, le pays se projette dans une politique d’amélioration de sa production locale. Une initiative portée par le Comité de pilotage du Projet de développement de la riziculture irriguée et pluviale (Proderip), dont les membres se sont réunis à Yaoundé jeudi 28 mars dernier.
Cette 3e séance de travail présidée par Gabriel Mbairobe, le Ministre de l’Agriculture et du développement rural (Minader), portait essentiellement sur les moyens à mettre en œuvre en 2019, ainsi que les sources de financement, pour améliorer la production du riz au Cameroun. Ce projet a été mis en œuvre au Cameroun avec l’appui de l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica). « Le projet consiste à vulgariser la riziculture pluviale et irriguée. Il est à sa deuxième phase. La première phase est allée de 2011 à 2016. Nous sommes dans la deuxième phase qui court jusqu’en 2021 », explique le coordonnateur du Proderip, Fidèle Magloire Voundi.
Le Proderip ambitionne d’augmenter le volume de production et le nombre de riziculteur au Cameroun. Dans cette logique, le Cameroun se projette vers une production locale de 100 à 150 mille tonnes de riz par an. Pour atteindre cet objectif, plusieurs techniques ont été mises sur pied. Notamment, la production de semences variées de riz irrigué, la formation des formateurs en riziculture et l’introduction d’un modèle de mécanisation agricole pour améliorer la productivité.
En effet, en 2018, le Cameroun n’a pas pu atteindre la production de 600 000 tonnes de riz comme prévu. Cependant, le Proderip continue de promettre que l’Etat est toujours engagé à augmenter la production rizicole locale à 750 000 tonnes d’ici 2020. Si cela devient possible, le pays pourrait ainsi voir, dans un an, sa production passée du simple au double.
Marie Louise SIMO