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La question sur la révision de la Constitution fait son bonhomme de chemin au sein de la classe politique camerounaise. Plusieurs leaders politiques sont favorables à une modification de la loi fondamentale du Cameroun, même si les raisons évoquées ne sont pas toujours les mêmes.
Interrogé par le quotidien Le Jour édition du 19 juin 2020, l’honorable Cabral Libii, député et président national du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), n’a pas hésité à donner la position de son parti.
«Nos axes de révision constitutionnelle portent sur trois points essentiels: la forme de l'État, l'équilibre des pouvoirs, et les questions électorales», souligne-t-il d’entrée de jeu.
Sur la forme de l'État, «nous suggérons le Fédéralisme communautaire que nous appelons encore le régionalisme identitaire. Pour ce qui est de l'équilibre des pouvoirs, il s'agit notamment de revoir à la baisse le volume des compétences dévolues au pouvoir exécutif au détriment des autres pouvoirs pour renforcer notre démocratie», soutient l’ancien candidat à la présidentielle 2018.
Enfin concernant les questions électorales qui touchent au Code électoral, l’homme politique précise que «notre position est qu'il ne s'agit plus aujourd'hui de rivaliser nos opposants en termes chacun de propositions propres, que non! Il faut que nous puissions travailler en synergie aujourd'hui pour que sur cette question-là, nous parlions d'une et même voix. Et le PCRN est en train de travailler avec un certain nombre d'acteurs de la société civile et de l'opposition pour qu'aboutisse ce projet de révision constitutionnelle».