Créé par décret présidentiel le 30 novembre 2018, le Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration des ex-combattants sécessionnistes et de Boko Haram n’intègre pas les femmes dans le processus de résolution des conflits. C’est ce manque qui pousse le ministre en charge de la Promotion de la Femme et de la Famille, Marie thérèse Abena Ondoa, à organiser un atelier dans ce sens à Yaoundé.

Les travaux ouverts le 8 février 2021par le MINPROFF, vont se clôturer le 10 février 2021. La volonté du MINPROFF à insérer les femmes dans le Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration des ex-combattants vient du fait que: ce sont les femmes «qui paient le plus lourd tribut de la guerre en subissant des viols, l’esclavage sexuel, des grossesses non voulues, la prostitution forcée, etc.», rapporte le quotidien national bilingue Cameroon Tribune en kiosque ce 9 février 2021.

Le Cameroun veut appliquer une solution coordonnée à cette insuffisance. «Les travaux, qui doivent s’achever le 10 février prochain, se tiennent à l’intention des personnels du comité et de quelques ex-combattants triés sur le volet. A l’issue de cet atelier, il sera question d’élaborer une stratégie genre qui servira de boussole à cette structure chargée de réhabiliter socialement les ex-combattants de groupes armés», peut-on lire.

Pour garantir le succès de cette entreprise, le MINPROFF a sollicité Onu-Femmes. Cette branche de l’ONU va apporter un appui technique et financier au projet.

D’après la représentante d’ONU-Femmes au Cameroun, Hind Jalal, «il y a plus de 20 ans, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté une Résolution qui reconnait que l’égalité entre les sexes est une condition à la paix et à la sécurité internationale. Depuis, un ensemble de politiques et de plans d’action nationaux ont été développés afin d’améliorer la participation des femmes dans les processus de paix», note le reporter.

Wilfried ONDOA