Depuis la nuit du 20 au 21 septembre 2020, la résidence de Maurice Kamto, située au quartier Santa Barbara, dans l’arrondissement de Yaoundé 1er, est en état de siège. Des forces mixtes de la police et de la gendarmerie y sont déployées avec un impressionnant dispositif de répression.
Une situation qui a empêché l’opposant de sortir pour tenir les marches «pacifiques» qu’il a initiées le 22 septembre, en vue d’appeler au départ du pouvoir du Président Paul Biya, en poste depuis 1982, soit 38 ans.
Une semaine après ces manifestations violemment dispersées par les forces de l’ordre, policiers et gendarmes n’ont pas décampé devant le domicile du leader du MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun). Il est toujours impossible aux occupants de la maison d’aller et de venir. Cameroon-Info.Net a appris qu’un vigile de la résidence, a été interpellé le 27 septembre aussitôt qu’il est sorti de cette maison.
Jusque-là, les motifs de cette «séquestration», comme le qualifie Maurice Kamto lui-même, n’avaient pas été communiqués. Mais il y a peu, le Collectif d’avocats, commis pour défendre les personnes interpellées à l’occasion des marches du 22 septembre, a rencontré Martin Mbarga Nguelé et Galax Yves Landry Etoga, qui sont les chefs respectivement de la police et de la gendarmerie.
«Le DGSN et le SED nous ont réaffirmé que Maurice Kamto est interdit de sortir de chez lui, c’est-à-dire qu’il n’est pas libre de ses mouvements. Et que le motif de cette prise de décision gouvernementale est que, selon eux, le Pr Maurice Kamto est porteur d’un projet d’insurrection», a déclaré à Equinoxe Télévision le 28 septembre, Me Hyppolite Meli, qui dirige le collectif d’avocats sus cité.
Les avocats de l’opposant dénoncent son «encagement». Ils fustigent aussi les conditions de détention, à la limite de l’acceptable, infligées aux personnes arrêtées le 22 septembre 2020.