Le maire de la commune de Buea (Sud-Ouest), Partick Ekema Esunge, a promis la protection aux enfants qui vont effectuer la rentrée scolaire ce lundi 2 septembre 2019.
Dans une interview diffusée sur la CRTV radio le 1er septembre, l’édile a lancé un défi aux séparatistes qui ont récemment entrepris deux semaines de villes mortes dans le but de perturber la reprise des cours dans les régions anglophones.
«Demain (2 septembre 2019) lundi, qu'ils (les séparatistes) viennent. Je serai stationné au point ‘‘Mile 17’’ pour m'assurer que la ville est libre. Le point ‘‘Mile 17’’ est la porte d'entrée de la ville. J’y serai de 6h à 15h30 quand les écoles auront fermé», a-t-il promis.
«Nous sommes prêts pour eux. Ils devraient être prêts à venir nous affronter. J'ai entendu dire qu'ils ont envoyé des messages disant que " notre marche vers Buea sera effective en septembre et octobre ". Et que les obstacles sont Ekema, le maire de Buea et Okalia Bilaï (le gouverneur). Bien sûr, nous ne pouvons pas nous cacher pour attendre que ces gens viennent. Nous les attendons. Nous savons que lorsque vous affrontez un maquisard, vous devez être prêt à écraser les maquisards et nous sommes donc très préparés», a ajouté le premier magistrat municipal de la capitale régionale du Sud-Ouest, qui s’illustre depuis plusieurs mois dans la lutte contre les mouvements de désobéissance civile imposés par les séparatistes.
Les autorités sont mobilisées cette année afin de permettre aux enfants scolarisés du Nord-Ouest et du Sud-Ouest de regagner les écoles après trois années agitées. Selon un récent rapport de l’UNICEF, la crise a déjà entraîné la fermeture de près de 4 500 écoles dans la zone, privant ainsi de scolarisation, environ 600 000 enfants.
Fred BIHINA