Plus de 6,5 millions d’élèves et écoliers étaient attendus dans quelques 40 000 écoles du primaire et du secondaire ce lundi 2 septembre 2019, jour de rentrée scolaire au Cameroun.

Si à Yaoundé, plusieurs centaines d’enfants ont effectivement renoué avec les cours, ce n’est pas le cas dans les régions anglophones, en proie à une instabilité sociopolitique depuis 2016.

Selon la CRTV radio, le média d’Etat, l’affluence était faible à Bamenda et Buea, capitales régionales respectivement du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Le sous-préfet de Bamenda, Gilbert Guibaï Baldena, a pu s’en rendre compte au cours d’une tournée dans certains établissements de son territoire de commandement.

«Nous avons constaté que certains élèves ne sont pas venus à cause des villes mortes imposées par les sécessionnistes», a-t-il déclaré au terme de sa mini-tournée.

«Nous voulons dire aux parents de ne pas avoir peur d’envoyer leurs enfants dans les écoles. Le gouvernement a pris toutes les mesures pour garantir leur sécurité», a-t-il ajouté.

En rappel, les séparatistes ont lancé une période de trois semaines de villes mortes dans les deux régions anglophones, afin de perturber la rentrée scolaire. Cette année encore, plusieurs milliers d’élèves courent le risque d’une année blanche.

L’UNICEF, dans un récent rapport, révèle que près de 600 000 enfants ont été privés d’éducation depuis trois ans, en raison de la fermeture de quelques 4 500 écoles dans la zone.

Fred BIHINA