C’est autour du Sapin et accessoires de Noel que des candidats recalés au recrutement spécial de 2000 enseignants dans les universités d’Etat ont passé la nuit du 24 au 25 décembre 2019 devant l’immeuble siège du Ministère de l’enseignement supérieur à Yaoundé. Jusqu’à ce jeudi 26 décembre 2019, ils y campent.

« Nous ne partions pas d’ici, tant que nous ne sommes pas inscrits dans la liste des recrues » avertit Dr Ngassa Guy du collectif des candidats recalés.

Au nombre de 200, et convaincus d’avoir rempli toutes les conditions pour être parmi les heureux élus, ils manifestent depuis 12 jours pour exiger leur repêchage.

Afin de trouver une solution à ce problème, le ministre de l’enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo a tenu avec les manifestants, une réunion de concertation dans la journée du 24 décembre 2019.

«Le Ministre d’Etat, Ministre de l’Enseignement Supérieur, Chancelier des Ordres Académiques a rencontré ce mardi 24 décembre 2019, les titulaires du Doctorat et du PhD qui observent depuis quelques jours une grève de la faim pour contester le récent recrutement des enseignants dans les universités d’Etat. Le Professeur Jacques FAME NDONGO a pris l’engagement de porter leurs doléances à l’attention du Chef de l’Etat ». Telle est la note d’information publiée à la fin de la réunion, par la cellule de communication du ministère de l’enseignement supérieur.

Ainsi, le ministre Jacques Fame Ndongo, s’en remet au Chef de l’Etat après avoir essuyé un nouvel échec devant les manifestants. « On s’est rendu compte qu’en fait d’échange, il s’agissait d’un autre point de presse. On n’avait même pas la possibilité de placer nos arguments. A la fin de la réunion, on a compris que l’objectif de cette rencontre, était de nous amener à lever le mot d’ordre de grève. Ce qui n’est pas possible dans ces conditions » a déclaré Dr Lekane Mvoumou Brigitte, membre du collectif des candidats recalés

Et comme solution, « nous demandons qu’on publie une liste additive avec les noms de ceux qui ont été injustement recalés. C’est pour réparer cette injustice. Mais, face à cette doléance, le ministre a dit qu’il ne pouvait pas à son niveau donner une solution. Il nous demande de rentrer dans les universités recommencer le processus avant qu’une décision soit prise. On lui a répondu que tous les 200 qui revendiquent leur recrutement sont déjà passés par ce processus » a renchéri Dr Ngassa Guy.

Dans la première liste des candidats recrutés, publiée le 13 décembre 2019 par Séraphin Magloire Fouda, Secrétaire général des Services du premier ministre et président de la commission centrale de supervision de l’opération de recrutement de 2000 enseignants dans les huit Universités d’Etat, l’on compte 1237 recrues pour le compte de la première phase. Il y a donc encore 763 postes d’enseignant à pouvoir.