
Samuel Eto’o Fils va retourner à l’école. L’ancien capitaine des Lions indomptables du Cameroun va s’inscrire à la prestigieuse université américaine d’Harvard pour un an. « Lorsque que vous êtes footballeur, vous payez des gens pour qu'ils s'occupent des vôtres. Mais quand c'est à vous de les gérer, et que vous voulez développer, il vous faut acquérir de nouvelles compétences. Je vais donc reprendre des études pour apprendre la gestion d'entreprises. En janvier, je rejoindrai l'université Harvard, qui a bien voulu m'admettre dans une formation spécialisée. Je vais aller vivre à Boston pendant presque un an. Ce ne sera pas facile, mais c'est un beau défi et cela m'ouvrira d'autres portes », a-t-il annoncé dans l’édition de Jeune Afrique en kiosque cette semaine.
La triste expérience de Set’Mobile, société de téléphonie mobile créée en 2012, mais qui a vite mis la clé sous le paillasson semble l’avoir déterminé à renforcer ses capacités de manager. « Pour moi, elle fut enrichissante. J'y ai perdu beaucoup d'argent, mais je ne regrette rien. J'ai retenu la leçon et appris qu'il est essentiel d'avoir les compétences nécessaires pour lire des bilans, comprendre les chiffres ou manager du personnel. Surtout, cela ne me fera pas renoncer », promet le frais retraité du football.
Au cours de cet entretien, le meilleur buteur des Lions indomptables du Cameroun a évoqué la société de paris sportifs BETOO qu’il a lancée le 15 novembre 2019 à Douala. Samuel Eto’o dit avoir voulu aider des jeunes en acceptant de mettre son argent dans leur projet. « Elle appartient à un groupe de jeunes Africains qui ont sollicité mon accompagnement. Après des mois de discussions, et parce que leur foi en l'Afrique m'a touché, j'ai accepté de leur prêter mon image. Je suis également impliqué dans le lancement d'une start-up, dont je ne souhaite pas parler pour l'instant. Mais là encore, de jeunes africains m'ont convaincu qu'ensemble on pouvait améliorer le quotidien des populations ».
Samuel Eto’o a aussi répondu à des questions en rapport avec Fundesport, le centre de formation qu’il a créé et qui a révélé les talents tel André Onana, le gardien de l'Ajax Amsterdam, Christian Bassogog, Fabrice Ondoa. Il explique qu’il l’a fermé « à la suite de déceptions personnelles » mais promet de le relancer au Cameroun et au Gabon quand la Fondation qui porte son nom aura été réorganisée.