Des sermons synthétisés, le retrait des tapis dans les mosquées pour permettre à chaque fidèles de venir avec le sien afin de respecter la distanciation physique, des recommandations du sous-préfet de Yaoundé 1er aux fidèles musulmans de son arrondissement. Harouna Nyandji a saisi l'occasion de ce début du mois de Ramadan pour sensibiliser cette communauté au respect des mesures barrières lors des prières. Ils étaient nombreux à se rendre ce mardi dans les mosquées de la capitale pour implorer la miséricorde de Allah.

Cas pratique, au quartier Etoudi, à l'appel du muezzin, les fidèles musulmans masqués, se ruent vers les mosquées pour la prière. Mais avant on se plie au rituel du lavage des mains. Le mardi marque le début d'un mois de jeûne et de prière Intense. «Nous demandons à Dieu de pardonner nos péchés et surtout qu'il nous debarasse de cette maladie covid-19», implore Saidou Sakrin Pawa, fidèle musulman. 

Les mesures barrières déjà observées l'année dernière aussi bien dans cette mosquée d'Etoudi qu'à la briqueterie sont revues et améliorées. «On essaye de scinder les gens en petit groupe de 50, tous avec leur masque de protection, avant de faire la prière quotidienne. Les sermons et les enseignements sont écourtés. Et nous procédons systématiquement à la désinfection de la mosquée», indique Aboubakar, imam d'Etoudi. 

Des dispositions saluées par l'autorité préfectorale. «A l'entrée de chaque mosquée, j'ai prescrit des équipes de veille, des comités de vigilance pour imposer le port du masque, le lavage ou la désinfection des mains. Et dans les mosquées, j'ai prescrit aux imams, le retrait systématique des tapis existants afin d'amener les fidèles à venir avec leur propre tapis», recommande Harouna Nyandi Mgbatou, sous-préfet de Yaoundé 1er.

Vivre en paix au Cameroun, c'est aussi penser aux défavorisés installés à l'entrée des mosquées. Encore appelé mois du partage, le mois du jeûne de Ramadan est également l'occasion pour les musulmans de pratiquer la Zakat, l'aumône de la rupture du jeûne.