Au vu de la situation sanitaire encore très fragile au Cameroun, il est pour l’instant irréaliste d’évoquer l’idée de rassemblements pour la prière de l’Aïd El-Fitr, marquant la fête de fin du Ramadan, le 23 ou le 24 mai selon le Lamido de Maroua, Sa Majesté El Hadj Bakary Yerima Bouba (photo).
Une position partagée par le Sultan roi des Bamoun, Sa Majesté El Hadj Ibrahim Mbombo Njoya, qui recommande aux musulmans de ne pas se réunir dans les lieux de culte.
Ces deux autorités traditionnelles invitent les fidèles musulmans de leurs localités respectives, le jour de la fête, à se recueillir dans leurs domiciles avec leurs familles tout en respectant les mesures barrières prescrites par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et le gouvernement camerounais pour lutter contre la propagation du Coronavirus.
Sa Majesté El Hadj Bakary Yerima Bouba rappelle aux populations de sa zone que «les visites dans les familles sont formellement interdites» et invitent les parents à veiller à ce que les enfants ne sortent pas pendant la fête.
«Tout imam ou fidèle allant à l’encontre de cette interdiction, sera simplement interpellé par les forces de maintien de l’ordre qui veillent à l’application des mesures barrières en cette période de pandémie», prévient le Lamido de Maroua.
Le Sultan roi des Bamoun demande aux responsables du département du Noun de se rapprocher aux autorités administratives et solliciter leur soutien en vue de veiller à la non tenue de prières collectives le jour de la fête de fin du Ramadan.
L’Aïd-El-Fitr est la fête marquant la fin du Ramadan. Sa date exacte, samedi ou dimanche, sera déterminée dans les prochaines heures par la Commission Nationale du Croissant Lunaire du Cameroun.