Des semaines durant, votre journal a publié des articles sur le caractère douteux de Ndedi Eyango Pierre Adolphe, artiste d'origine camerounais, mais de nationalité américaine, et dont l'épouse d'origine hindoue est en service à l'ambassade des Etats-Unis à Yaoundé.
Par l'implication dans cette affaire de nombreuses hautes autorités de notre pays, ce dossier qui se révèle dans le cadre l'affaire Socam, commence à avoir des relents de complot ourdi par des personnes les plus insoupçonnées. Car comment comprendre que le Premier Ministre, Philémon Yang, le Secrétaire général des services du Premier Ministre, Louis Paul Motaze, en viendraient à tous s'entendre pour comme il se susurre, apporter leurs soutiens à un individu. Ce, en violation des statuts de la Socam et du code de la nationalité. Pourquoi tant d'agitations autour d'un simple artiste?
A la suite de la publication de la copie du passeport américain de Ndedi Eyango, il y a eu comme une levée de bouclier, des menaces fusant de toute part comme-ci, un lion aurait été débusqué.
Aussi nous avions voulu en savoir un peu plus sur l'individu et les réseaux qui l'encadrent. Et surtout, les mobiles qui l'accrochent à vouloir mourir pour la Socam, simple société de gestion collective dans notre «république bananière» comme le clament certains de nos compatriotes dans les médias.
Avant la Socam, le fait d'arme majeur de l'artiste américain dans notre pays remonte aux élections municipales du 30 septembre 2013, alors qu'il recherchait l'investiture du comité central du Rdpc pour devenir Maire dans l'une des communes de la ville de Nkongsamba. Selon les déclarations de Madame Tjoues, vice-présidente de notre Sénat, membre du bureau politique du Rdpc et à l'époque vice-présidente de la commission régionale de présélection pour le Littoral, «le dossier d'Eyango a été rejeté pour cause de double nationalité, les militants candidats n'entendaient pas voir un étranger à la tête de la mairie, le comité central a été obligé de le mettre de côté».
Alors pourquoi cet américain passionné de pouvoir et soutenu par certains pontes ne s'est pas accroché? Il a accepté se soumettre. D'où vient-il qu'aujourd’hui l'on veuille l'imposer dans un secteur aussi sensible que la culture. En fouinant toujours, nous sommes tombés sur la réponse de l'ambassadeur du Cameroun à Washington, adressée à la Minac sous le couvert du Minrex, il ressort qu'après vérification, Monsieur Ndedi Eyango est bien citoyen américain et que plus grave, ce dernier pour se rendre au Cameroun, a obtenu auprès de notre ambassade aux USA, un visa de trois mois qui a expiré depuis octobre 2009.
Alors, nous nous posons de nombreuses questions. Qui est en charge de contrôler les déplacements des diplomates et leurs familles dans notre pays? Le Minrex est-il informé de la situation du citoyen américain Eyango? Selon des informations puisées à bonnes sources; le Ministre Moukoko Mbonjo, connaîtrait bien Ndedi Eyango. Et, selon certaines langues il aurait même cherché à étouffer cette affaire en ne permettant pas l’accès aux informations.
Ensuite, pourquoi certains artistes originaires de la haute Sanaga, disent avoir été reçu par une haute personnalité du pays pour apporter leurs soutiens à l’artiste américain? Ne savent-ils pas que ce dernier est en situation irrégulière dans notre pays? Pourquoi, le Premier Ministre et son Secrétaire général, auraient-ils reçu des artistes à qui, de l’argent aurait été remis en vue de soutenir Prince Eyango? Ce dernier aurait-il une mission à remplir auprès de son pays les-Etats-Unis en Vue du positionnement des uns et des autres?
Depuis les décisions invalidant l'élection pour violation des textes, personne ne pose à Eyango la question de savoir pourquoi, il n'aborde jamais la question de sa nationalité américaine et pourquoi il a des papiers comportant des dates différentes de naissance?
Nous ne voulons pas accabler les uns et les autres, mais dans cette affaire estampillée Socam, les nombreuses zones d'ombre nous obligent à nous interroger sur les rôles des uns et des autres. Nous voulons savoir et faire savoir si l'affaire Socam n'est que la partie visible d'une affaire plus grave?
Peut-on imaginer le conjoint d'un diplomate camerounais se baladant sans papiers à Washington, pendant quatre années dans l'illégalité comme le citoyen américain Ndedi Eyango? L'affaire Eyango est une affaire de souveraineté et de droit qui doit s'appliquer sans sentiment car de plus en plus, nous nous posons de nombreuses questions sur le personnage, ses missions au Cameroun, et Son rôle auprès de la famille présidentielle.
Les collaborateurs du Chef de l'Etat, en agissant comme ils le font, seraient en déphasage avec le sursaut patriotique recherché par lui. Tant que le Cameroun sera un pays où se développe l'injustice, les réseaux et autres vents contraires à la République, le bonheur ne sera pas pour demain.
Alors, maintenant que l'ambassade du Cameroun aux Etats-Unis confirme que Ndedi Eyango est bel et bien citoyen américain, des artistes et membres du gouvernement, proches collaborateurs du Président de la République, parents activistes, qui ment et qui dit la vérité notre Président de la République? C'est la preuve qu'avec cette affaire, le discours du 31 décembre 2013 du Chef de l'Etat à la nation est actuel.