Cameroun - Opération épervier: Jean Jacques Ndoudoumou et Robert Nkili aux portes de Kondengui

Par Otric NGON | Cameroon-Info.Net
Yaoundé - 17-May-2016 - 12h21   78732                      
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L’arrestation de l’ancien Directeur général de l'ARMP (Agence de régulation des Marchés publics) et de l’ancien Ministre des Transports serait plus qu’une question de jours.
Robert Nkili, ex-ministre des Transports
Photo: (c) Archives

Jean Jacques Ndoudoumou et Robert Nkili pourraient bien rejoindre le pénitencier de Kondengui dans les prochains jours. En effet, à en croire les informations relayées par le journal La Météo, édition du 16 mai 2016, les dossiers concernant ces deux anciens pontes du régime seraient déjà bouclé ay Tribunal Criminel Spécial (TCS).

«Robert Nkili aura passé une bonne partie de sa journée du 12 mai 2016 face aux enquêteurs du Tribunal criminel spécial. Toujours hanté par les soupçons de surfacturation des deux aéronefs MA-60 de fabrication chinoise pour le compte de la Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co), il n’a pas pu convaincre les limiers de sa bonne foi dans le cadre de cette affaire», révèle le journal.

L’on se souvient que l’ex-ministre des Transports avait officiellement déclaré que les deux avions avaient coûté la bagatelle 34 milliards FCFA à l’État camerounais. Une version mise à mal par le constructeur chinois International Holding Corporation (AVIC), qui situe la valeur des mêmes appareils à 11,2 milliards FCFA. Ce passé pourrait le conduire tout droit, et très rapidement, vers le pénitencier de Kondengui.

Un autre qui a perdu le sommeil, c’est l’ex-Directeur Général de l’Agence de Régulation des Marchés Publics (ARMP), Jean-Jacques Ndoudoumou. La Météo rappelle qu’en janvier 2012, «le Secrétariat Général de la Présidence de la République lui exigeait le versement au Trésor public de 400 millions FCFA représentant des primes de recouvrement dilapidées, mais également de procéder au licenciement de 108 personnels – sur les 302 que comptait alors la maison – convaincus de détenir de faux diplômes».

L’on apprend également que Jean-Jacques Ndoudoumou était convaincu de «fautes lourdes de gestion» par une mission d’enquête de 4 mois effectuée à l’ARMP par le Contrôle Supérieur de l’État (CONSUPE), alors que la Commission Nationale Anti-corruption (CONAC) lui avait adressé deux demandes de clarification pour népotisme, laxisme et pillage à grande échelle. Limogé fin octobre 2012, il avait fait payer des missions fictives sur le terrain à des proches.

«Autre grief alors retenu contre Jean-Jacques Ndoudoumou, le fameux projet Azzamis, jamais abouti et qui consistait en la mise en place d’une banque de données à l’Armp et qui a englouti 800 millions de FCFA», rappelle le journal qui mentionne également le fait que le Conseil de discipline budgétaire et financière (CDBF) du CONSUPE avait condamné M. Ndoudoumou au remboursement de 62,6 millions FCFA, représentant le montant des primes de recouvrement indûment et personnellement perçues pour la période 2007-2010. Il était aussi mis en débet pour 62 millions FCFA.

On lui reprochait notamment d’avoir procédé au paiement de primes spéciales ou avantages indus, aussi bien à lui-même qu’à des personnels, mais aussi à d’autres personnes n’ayant aucun lien avec l’ARMP.

Tous ces dossiers seraient déjà bouclés au TCS. La juridiction, qui a repris de l’élan avec l’arrestation des hauts responsables impliqués dans les dédommagements dans le cadre du Port en eau profonde de Kribi il y a quelques jours, pourrait encore faire parler d’elle.

Onana N. Aaron

 

Auteur:
Otric NGON
 @OtricNgonCIN
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